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Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/346

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ment, affairées, sous prétexte d’avoir oublié leur argent. Mais leurs regards curieux et peu bienveillants disaient : « La voilà donc, nous en étions bien certaines ! »

Allart se mit dans une grande colère.

— Je vous ai déclaré que je voulais être seul, s’écria-t-il.

Déjà Françoise, rabattant brusquement son voile, s’était enfuie, enfuie comme un voleur surpris. Et voilà que, comme elle mettait le pied dans la rue, navrée, humiliée, affaiblie, pour se cacher vite au fond de la voiture qui l’avait amenée, un homme surgit de derriére cette voiture, elle entendit son accent violent sans comprendre ses paroles, elle vit un bras, une canne levée sur elle, et eut une peur terrible. Elle courut pour échapper, et se réfugia au hasard dans une boutique en criant : « Protégez-moi ! »

On la fit monter dans une chambre au-dessus de la boutique et on lui apporta de la fleur d’oranger. Un passant avait retenu le bras de M. du Quesnoy. Celui-ci se débattit. Un petit attroupement les entoura. il devenait indifférent à Joachim d’ameuter la canaille. En discutant avec le passant, il dit :

— Mais c’est ma femme !

On le hua.

Tout cela lui avait fait perdre Françoise de vue, et il quitta la place. La tête lui tournait d’enragée vexation. Un autre attroupement se forma devant le magasin où s’était réfugiée Mme du Quesnoy. Heureusement, il y avait une sortie sur la cour. Françoise, reprenant