pas précisément par l’esprit, reprit M. du Quesnoy, essayant de charger son ironie de toute la cruauté possible.
— Le même esprit que vous… certainement non, répondit Françoise en s’inclinant et prise de colère à son tour.
Joachim était exaspéré.
— Je veux, ma chère, je veux, entendez-vous, je veux que vous ne vous permettiez plus de trouver bon ou mauvais ce que je fais.
— Il m’est impossible de condescendre à ce désir.
— C’est mon expresse volonté, et je vous y ferai céder.
Jamais encore de telles paroles n’avaient été échangées entre eux. Françoise était indignée, mais elle eut le sang-froid de le frapper juste.
— Vous êtes un homme très faible.
— Assez de ces observations ! s’écria-t-il violemment, outragé au plus profond de son amour-propre.
— Je vous les ferai cependant constamment, dit-elle, émue et hardie.
Joachim fit un mouvement pour s’avancer vers Françoise.
Puis il se promena un moment à grands pas pour se contenir. Françoise s’assit.
— Je ne souffrirai pas cela s’écria-t-il, je ne le souffrirai pas. Vous comptez sur mon horreur du bruit et des scènes.
Françoise fut terrible.
— Vous avez fait une perte énorme, dit-elle, je désire savoir comment vous vous êtes acquitté…