Tableau XXXII
Variations mensuelles des différentes formes de la criminalité homicide (i) (1827-1870).
MEURTRES. ASSASSINATS. INFANTICIDES.
COUPS et blessures mortels.
Janvier Février Mars
664 600 574
926 766 712 809 853 776 849 839 815 942 866
750 783 662 666 552 491 501 495 478 497 542
937 840 867 983 938 919 997 993 892 960 886 Avril Mai
Juin
614 716 665 653 650 591
- Juillet
Août Septembre • Octobre Novembre i Décembre »
qui tient la tête (2.621), l'automne suit (2.596), puis l'été (2.478) et enfin le printemps (2.287). Pour l'infanticide, c’est le printemps qui dépasse les autres saisons (2.1 H) et il est suivi de l'hiver (1.939). Pour les coups et blessures, l'été et l’automne sont au même niveau (2.854 pour l'un et 2.845 pour l'autre) ; puis vient le printemps (2.690) et, à peu de distance, l’hiver (2.653). Tout autre est, nous l’avons vu, la distribution du suicide.
D’ailleurs, si le penchant au suicide n’était qu’un penchant au meurtre refoulé, on devrait voir les meurtriers et les assassins, une fois qu’ils sont arrêtés et que leurs instincts violents ne peuvent plus se manifester au dehors, en devenir eux-mêmes les victimes. La tendance homicide devrait donc, sous l'influence de l’emprisonnement, se transformer en tendance au suicide. Or, du témoignage de plusieurs observateurs, il résulte au contraire que les grands criminels se tuent rarement. Cazauvieilh a recueilli auprès des médecins de nos différents bagnes des
(1) D’après Chaussinand.