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CHŒUR DES SOLDATS.
- Par un’chaleur aussi forte
- Nous consigner à la porte,
- Vraiment ça n’était pas d’jeu !
- Ici nous pourrons à l’aise,
- Protégés contr’la fournaise,
- Enfin nous r’poser un peu.
MONTHABOR, regardant autour de lui.
- Nous s’rons ici parfaitement,
A Robert qui entre.
- N’est-il pas vrai, mon lieutenant ?
ROBERT.
- Très bien, — et nous avons vraiment
- Bien gagné ce r’pos d’un moment !
COUPLETS.
I
- Nous courons tous après la gloire,
- Mais nous somm’s fourbus, harassés,
- Sans avoir à manger ni boire,
- Tantôt rôtis, tantôt glacés !
- Et quand on a brûlé l’étape,
- Le fusil et le sabre en main
- A travers la mitraill’qui frappe,
- Il faut se frayer un chemin !
- Pif ! paf !
- Plein d’ardeur guerrière !
- Pif ! paf !
- En avant, morbleu !
- Pif ! paf !
- En bon militaire,
- Pif ! paf !
- On s’élance au feu !
II
- Mais quand nous entrons dans un’ville
- On nous tress’des couronn’s de fleurs
- Et d’la façon la plus civile
- Chacun nous reçoit en vainqueurs