Aller au contenu

Page:Duval-Thibault - Les deux testaments, 1888.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
161
LES DEUX TESTAMENTS

vost, nos cousins, ont amené par pitié pour voir si l’air d’ici ne lui ferait pas de bien. Nous avions tous pitié de lui et Marie-Louise comme les autres.

— Il avait un bien beau teint pour un consomptif ?

— Les pulmonaires ont toujours des beaux teints. C’est la fièvre qui leur donne ces couleurs animées. Oui, comme je vous le disais, Marie-Louise, qui n’a jamais été malade, elle, était pleine de pitié pour ce pauvre garçon, et cherchait à le distraire de mille manières.

— Et qu’est il devenu enfin ?

— Il est retourné à New York, car son patron l’a fait demander. Je n’en ai pas eu de nouvelles depuis.

Les doutes du père Laplante étant dissipés, les deux amis continuèrent à parler du mariage projeté avec beaucoup d’entrain jusqu’à l’heure de départ de M. Bernier.

— Tout va bien, se dit-il, en retournant chez lui.

Dans quelques mois ce jeune homme que vous détestez tant sera votre gendre, Mde Bernier, et je serai vengé !