Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/24

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il s’était installé à une table, avait déposé son manteau et ses armes près de lui, et il se préparait à faire honneur au souper.

Sur les entrefaites, Jack était rentré et s’entretenait avec son hôte qui lui donnait des ordres précis relatifs au menu d’un souper froid.

Comme le tavernier se retirait pour exécuter ces ordres. Harry frappa la table de son verre pour attirer son attention :

— Eh bien ! Jack ! dit-il à voix basse, compte-t-il rester longtemps ici ?

— Il compte souper et passer la nuit. Il exige une chambre !…

— S’il pouvait aller se coucher tout de suite, ce ne serait là qu’un demi-mal, mais sa présence ici nous importune. Nous n’avons pas de temps à perdre et nous devons enlever un cadavre et une jeune fille, sans attirer son attention.

— Je sais… je sais… mais… allez donc le lui dire ! C’est un homme intraitable…

— En aurais-tu peur ? dit un des aventuriers. Attends un peu, je vais lui régler son affaire, moi, et le mettre à la porte sans tarder.

Et se levant, il se dirigea vers l’étranger et se campa devant lui :

— Mister, dit-il, J’aurais quelques mois à vous dire.

L’étranger leva la tête d’un air dédaigneux et lui répondit :

— Je vous écoute. Soyez bref !

— Bref !… bref !… je compte l’être, en effet. En un mot, voici : nous avons quelques