Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/28

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devant eux et, les mains appuyées sur sa ceinture garnie d’armes multiples, — un véritable arsenal de guerre — il les menaçait les provoquait de son regard flamboyant.

— Ah ! ah ! misérables ! rugit-il en donnant de l’amplitude à son accent claironnant, retentissant comme une sonnerie de combat, je comprends désormais pourquoi ma présence vous gênait, lâches ravisseurs de femmes ! Oui, pour votre vile besogne il faut les ténèbres et la solitude et les bandits de votre espèce craignent les hommes qui savent se défendre et attaquer ! Mais, Mordious ! sandious ! Capédédious ! Nous allons en découdre. Allons, bandits, allons, les lâches, venez mesurer[illisible] votre taille à celle du chevalier Gaston Terrail de Bayard d’Arsac de Savignac !…

Et, de nouveau dressé sur ses ergots, il les défiait, leur lançant au visage ces paroles cinglantes comme il avait lancé quelques instans auparavant sa cravache à la face de son agresseur.

Tout d’abord intimidé par cette intervention imprévue de l’inconnu, et souffrant de la blessure de sa main, Harry se ressaisit cependant. La rage crispait ses lèvres. Il tourna ses regards vers ses hommes : ensemble en décomptant les deux aventuriers dont l’un était mort l’autre assomé, ils étaient cinq.

Cinq contre un !

Pouvait-on abandonner l’espoir de vaincre ?

Harry ricana :