Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/29

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— Nous allons nous mesurer, Mister le fanfaron, l’homme au cinq noms !…

— Cinq noms ; soit ! plaisanta d’Arsac, ce n’est point trop, quand on vaut cinq hommes !

Allons ! mes braves, montrez que vous savez attaquer d’autres êtres que des femmes !

Harry fit un signe que comprit ses hommes.

D’un même mouvement unanime, cinq bras brandirent à la fois revolvers ou bowies-knifes.

Mais d’Arsac avait prévu l’attaque.

Étendant la main gauche, il fit reculer Mlle Montluc et au moment où les armes des adversaires le menaçaient, il saisit une table par un des pieds et, s’en servant comme d’une massue, il la lança sur ses ennemis au moment où ceux-ci tiraient. Puis avec une agilité de clown il fit une pirouette et s’étendit à terre. Les balles ennemies allèrent se loger dans les murs, cependant que la table jetait le désarroi dans la troupe des aventuriers étonnés de l’arrivée intempestive d’un projectile aussi original.

D’Arsac mit à profit cette première débâcle en déchargeant son révolver.

Deux hommes tombèrent mortellement atteints.

Jack, le tavernier, voyant que les affaires se gâtaient s’était prudemment retiré dans ses appartements particuliers.

Il restait trois hommes : Harry et deux de ses compagnons.

Tous trois, surexcités par la rage et la soif de vengeance, bondirent vers le che-