M. de Saint-Ognon ou l’époux spirituel.
Que ma bien-aimée me baise d’un baiser de sa bouche ravissante ! Les boutons de roses de ses deux globes charmants sont plus délicieux à mon âme que les meilleurs muscats de Frontignan. Ma bien-aimée est entre les filles de Paris ce qu’est un lis au milieu des fleurs des champs ; ce qu’est l’odorante tubéreuse dans les bosquets de Boutin et le majestueux héliotrope dans les parterres de Trianon. Je ne puis voir ma bien-aimée sans m’écrier : Elle est toute à moi, et je suis tout à elle.
Mme de Bethzamooth ou l’épouse spirituelle.
Que mon bien-aimé passe sa main droite sur ma tête, et qu’il m’embrasse de sa main gauche ! Il est parmi les princes de l’Europe comme un oranger parmi les bruyères du Hauti, et comme un superbe palmier entre les cerisiers de Conflans et de Palaiseau. Je me plairais à reposer à l’ombre de mon palmier et dans de doux ravissements à m’écrier : Mon bien-aimé est tout à moi, et je suis toute à lui.
Ma bien-aimée est toute belle ; elle n’a ni rides, ni taches. Son visage est agréable à