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Page:Duvernet - Les dévotions de Mme de Bethzamooth ; La retraite de la marquise de Montcornillon, 1913.djvu/86

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LES DÉVOTIONS DE Mme DE BETHZAMOOTH


voir. Ses paroles sont douces à entendre ; ses yeux brillent comme ceux de la colombe que caresse sa tendre et fidèle compagne. Ses joues sont comme les grenades des serres de Beaujon. J’irai dans les serres de ma bien-aimée, et tout en me rassasiant de ses meilleurs fruits, je dirai : Elle est toute à moi, et je suis tout à elle.

L’épouse.

Que mon bien-aimé entre dans mes jardins ! Qu’il en parcoure toutes les allées, qu’il goûte les pommes de mes espaliers, et qu’à son choix, cueillant la plus belle fleur de mon parterre, il m’entende lui chanter : Je suis toute à lui, comme il est tout à moi.

L’époux.

Ma bien-aimée est pleine de grâce et de beauté ! Ses celliers sont agréables à parcourir. Je descendrai dans les celliers de ma bien-aimée, et tout en m’enivrant de ses meilleurs vins, je chanterai : Elle est toute à moi, et je suis tout à elle.

L’épouse.

J’ai vu les bergers du Liban, ils sont moins beaux que mon bien-aimé. Sa tête