Aller au contenu

Page:E. Daudet - Le Comte de Paris, 1883.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mettre en lumière. La mort du comte de Chambord, en faisant de lui le chef de la maison de France, l’a placé au premier rang. L’union solennelle et définitive du parti monarchique s’est faite sur sa personne et sur son nom. Au milieu de circonstances pénibles, déconcertantes pour quiconque eût possédé un patriotisme moins éclairé, moins ardent que le sien, sa conduite lui a valu l’unanime hommage des Français, unanime, affirmons-nous, car cette unanimité s’est retrouvée jusque dans le dépit d’adversaires qui ont redouté que la France puisât dans les incidents de Frohsdorf la conviction que le prince dont la sage habileté et la haute raison les ont dénoués ainsi qu’il convenait, était véritablement digne d’elle.

Désormais, le nom du comte de Paris est inséparable des préoccupations qu’a éveillées et entretiendra dans les esprits la situation nouvelle du parti monarchique. Pour ceux qu’effrayent ces préoccupations comme pour ceux dont elles flattent les espérances, le comte de Paris est devenu la représentation vivante de la royauté, d’une royauté dont personne ne pourra plus dire qu’elle est impossible, justement parce que c’est lui qui la représente. Cette étude