la démarche qu’il fit auprès du comte de Chambord et de la réconciliation de famille qui en résulta. Ce jour-là, le comte de Paris prouva avec éclat qu’il était un esprit sagace, avisé, d’une haute raison et d’un ferme bon sens. Ceux qui le connaissaient n’en avaient jamais douté ; les autres en furent convaincus. Dès ce moment, bien des regards, les uns avec crainte, les autres avec espérance, se tournèrent vers ce jeune homme en qui, de par sa naissance, son éducation, le passé de sa famille, venaient se résumer les grandes traditions monarchiques dont il était l’héritier et les aspirations de la France moderne que nul ne comprend mieux que lui.
Après le 31 octobre et l’échec des tentatives de restauration, l’oubli, de nouveau, parut se faire autour de son nom. On ne s’entretenait de lui que parmi ses amis, tandis que l’attention publique trouvait à toute heure l’occasion de se reporter sur ses oncles et sur son frère.
Dix années se sont écoulées ainsi durant lesquelles le comte de Paris a vécu dans sa patrie, en citoyen, entièrement consacré à l’étude, à l’éducation de ses enfants, absorbé par les préoccupations du foyer domestique. Tout à coup, des événements inattendus viennent de le