Aller au contenu

Page:E. Daudet - Le Comte de Paris, 1883.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

là que les Français fidèles à sa famille ont pu le voir jusqu’en 1871, absorbé par l’étude et les occupations de la vie domestique, accueillant et toujours souriant pour qui lui apportait un écho de la patrie. C’est là que vinrent au monde les enfants qu’il a conservés, quatre filles et un fils, le duc d’Orléans, sur lequel reposent de chères espérances, né en 1869. C’est de là enfin qu’il suivit les péripéties de la guerre franco-allemande.

Quand, au début de cette guerre, deux de ses oncles et son frère sollicitèrent l’honneur de combattre pour leur pays, le comte de Paris ne s’était associé à eux que de cœur. Il voulait, avant de les suivre, connaître le résultat de leurs démarches ; elles furent repoussées. Plus tard, lorsque le danger devint plus pressant, lorsque déjà le duc de Chartres s’était engagé sous le nom de Robert le Fort dans l’armée française, le comte de Paris, n’y tenant plus, voulut aussi servir. On l’écarta comme on avait écarté ceux de son nom. Il méritait cependant de porter l’uniforme. Il l’avait prouvé aux États-Unis ; il le prouva plus tard, en France, comme colonel de l’armée territoriale,