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Page:E. Daudet - Le Comte de Paris, 1883.djvu/32

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çais sauraient bien le mettre au premier rang. Mais il résistait. Le général de Charette s’avançait à son tour et lui demandait de ne pas partir encore pour Paris et d’attendre à Vienne le dénouement de cette difficulté regrettable. Le comte de Paris promettait d’attendre et quittait Frohsdorf.

La solution qu’espéraient les royalistes ne se produisit pas. Au lieu de se rendre à Goritz, le prince rentra en France le lendemain, n’ayant pas voulu, ainsi qu’il l’avait dit, occuper aux obsèques une autre place que celle qui lui était due. Au moment où il partait, l’empereur, qui devait être représenté à la cérémonie par son propre frère, faisait connaître qu’il n’y serait représenté que par un gentilhomme de sa maison.

Ce ne fut pas d’ailleurs le seul hommage que le souverain dans les États duquel le comte de Chambord venait de mourir tînt à rendre au chef de la maison de France. Deux jours avant, tandis que le comte de Paris s’apprêtait à se rendre auprès de lui, l’empereur, devançant cette visite dont cependant il avait lui-même fixé l’heure, venait voir le prince français, témoignant ainsi par un acte