Page:E. Daudet - Le Comte de Paris, 1883.djvu/33

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exceptionnel et public la haute estime qu’il a pour la famille royale.

Ainsi, dans deux circonstances graves et solennelles qui exigeaient une décision rapide, de l’à-propos, de la volonté, le comte de Paris s’est montré digne de la confiance de son pays. Au milieu des incidents que nous venons de résumer et qui appartiennent à l’histoire, son patriotisme lui a désigné la seule route par laquelle il lui fût possible de passer. Il s’y est engagé résolument, prouvant ainsi qu’il sait vouloir et qu’entre toutes les solutions que la nécessité de sortir d’une situation difficile pourrait l’obliger à chercher, il saura choisir la plus vraiment française.

Après de tels traits, qui oserait prétendre que le comte de Paris ne mérite pas que la France, si jamais elle se lassait de ce qu’elle a, tourne les yeux vers lui et l’appelle à la gouverner ? Nous n’ajouterons rien, du reste, à ce qui vient d’être dit pour démontrer que le petit-fils de Louis-Philippe, de même qu’il a dans les veines du sang de roi, a dans le cœur cette générosité propre aux grandes races non abâtardies. Ce que nous avons raconté de lui