Page:Eckermann - Conversations de Goethe, t1, trad. Délerot.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

teurs en renom reçoit une pleine lumière des nombreux extraits que le traducteur a faits de la Correspondance de Goethe écrivant à ses amis sur les mêmes sujets desquels il vient de causer et dont il est plein. M. Délerot, lui-même, on le sent, est tout plein de Goethe et vit dans un doux enthousiasme pour ce grand esprit. Pendant une année entière passée à Weimar, à l’âge où le cœur est ouvert à toutes les piétés, il s’est inspiré du génie du lieu et s’est initié à cette tradition, conservée là plus religieusement qu’ailleurs, qui parle encore, toute vivante, à qui sait l’écouter avec recueillement et modestie, et qui est comme la voix divine de la Muse.

SAINTE-BEUVE.