Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/449

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inquiète de ce que cela pouvait vous faire penser…

— Penser ! — la vérité, ma chère.

— Non, mylady ; mais plus que la vérité… Vous allez l’apprendre cette vérité, et je soumettrai tout à votre jugement et à votre bonté pour moi.

Bélinde fit alors un long récit de la manière dont elle avait connu Clarence Hervey, et de la variation de sa conduite vis-à-vis d’elle ; et elle s’étendit beaucoup sur ses bons procédés envers lady Delacour ; mais elle fut plus concise lorsqu’elle parla de l’état de son cœur. Sa voix s’affaiblit en racontant l’histoire de la mèche de cheveux, et en faisant le portrait de la belle inconnue de Windsor. Elle finit en disant qu’elle savait bien qu’il fallait se résoudre à oublier celui qui, selon toutes les probabilités, était attaché à une autre femme.

Lady Anne lui dit qu’il y avait quelque chose de plus sage et de plus méri-