Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/24

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et nous orons tous ce qui faut pour painétré dan la grande maison. M. Somervil couche de ors cette nuit, gardé le pijon jusqu’à demin.

« Toutayou,
« MURTAGH COX. »

À peine eurent-ils terminé la lecture de ce billet que le père et le fils s’écrièrent : « Allons trouver M. Somerville ! » Avant de sortir, ils prirent toutefois la précaution de cacher le pigeon, de peur qu’on ne l’aperçût du dehors.

M. Somerville, par suite de cette heureuse découverte, prit les mesures nécessaires pour l’arrestation des huit malfaiteurs qui avaient formé le complot de le voler la nuit suivante. Lorsqu’ils furent tous mis en lieu de sûreté, M. Somerville fit venir Brian O’Neill et son père. Il les remercia du service qu’ils lui avaient rendu ; puis mettant dix guinées sur la table, il les poussa vers Brian et lui dit :

« Vous savez sans doute qu’une récompense de dix guinées a été promise, il y a quelques semaines, pour l’arrestation de John Mac Dermod, un des huit scélérats que vous avez fait prendre ?

— Non, monsieur, dit Brian. Je ne savais pas cela, et je ne vous ai pas donné ce billet pour gagner dix guinées, mais parce que j’ai cru que cela