part de ses secrets et le mettait dans ses confidences les plus intimes.
Le soir, à la récréation, Hardy se trouvait près de Loveit, qui roulait dans ses mains un morceau de papier, lorsque Tarlton, s’approchant, lui prit le bras, et l’interpella d’un ton brusque.
« Viens avec moi, j’ai quelque chose à te dire.
— Je ne puis maintenant.
— Et pourquoi donc, s’il vous plaît ?
— J’irai tout à l’heure.
— Viens maintenant, tu es un bon enfant et j’ai quelque chose de très-important à te communiquer.
— Qu’est-ce donc ? répondit Loveit ; et il craignait qu’on n’eût encore quelque mauvaise action à lui proposer.
Tarlton le tira à part, le flatta, et voulant se l’attacher par quelque cadeau :
« Loveit, lui dit-il, l’autre jour tu as manifesté le désir d’avoir une toupie ; veux-tu accepter la mienne ?
— Oui, certainement, mon cher Tarlton, et je t’en remercie. Mais qu’avais-tu de si importante me dire ?
— Je ne puis te le dire tout de suite ; tout à l’heure, quand nous serons seuls.
— Mais personne ne peut nous entendre.
— Viens un peu plus loin ; écoute-moi. Tu te