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Page:Edmond Mandey Le Chateau 1910.djvu/8

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— Autrefois, répliqua l’Américain, c’était autre chose. Ce sera peut-être encore autre chose dans l’avenir, mais, pour le moment, on ne visite pas le château.

— Au moins, dit Paul, nous en donnerez-vous la raison.

— Je vous la donnerai, certes, parce que vous venez de Paris et pourrez peut-être m’aider dans la réalisation de mes projets.

« Lorsqu’il y a deux ans j’ai acheté ce manoir, l’imbécile qui l’avait possédé avant moi l’avait abîmé. Un architecte me confia qu’il avait, en faisant bâtir une aile et comblé les fossés, détruit la beauté de l’œuvre. Moi je ne m’y connais pas, mais je voulais un vieux château féodal qui fût authentique ; alors j’ai fait abattre les bâtiments qui étaient de trop et j’ai fait à nouveau creuser les fossés.