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PREMIÈRE SECTION.

ce terrain et qu’on eût fait exprès de n’en conserver que les pierres. À l’époque où nous écrivons le présent ouvrage, Alméria est tombée au pouvoir des chrétiens. Ses agréments ont disparu, ses habitants se sont dispersés, les maisons, les édifices publics ont été détruits et il n’en subsiste plus rien. »

Les dépendances où succursales منابر de cette ville sont Berdja بَرْجَة et Delaïa دلاية (Dalia).

La distance qui sépare Alméria de la première de ces villes est de 1 forte journée.

De Berdja à Delaïa on compte 8 milles.

« Berdja, plus considérable que Delaïa, possède des marchés, des fabriques et des champs cultivés. »

On peut se rendre d’Alméria à Malca مالقة (Malaga) par terre ou par mer.

La première de ces voies est montueuse ; la distance est de 7 journées.

Par mer on compte 180 milles ;

Savoir :

D’Alméria au bourg d’el-Bedjanis بجانس[1] sur mer, 6 milles.

(La route de terre de Berdja et de Delaïa passe par el-Bedjanis.)

De ce bourg à l’extrémité du golfe où est une tour où l’on allume du feu pour avertir de l’approche des bâtiments ennemis, 6 milles.

De ce cap au port de Nafira مرسى النفيرة,i22 milles.

De là au bourg d’A’dra sur mer عذرة على البحر,i12 milles.

« Ce bourg n’est point un lieu de marché, mais il y a des bains et il est très-peuplé. À l’occident est l’embouchure d’une grande rivière qui vient des montagnes de Cheblir شبلير (ou peut-être Chelir), reçoit les eaux de Berdja برجة et autres, et se jette ici dans la mer.

  1. M. Conde lit Ben-Égas.