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QUATRIÈME CLIMAT.

D’A’dra à Belisana بليسانة, « bourg peuplé sur les bords de la mer, » 20 milles.

De là à Mers el-Feroudj ميرس الفروج, anse ou petit port, 12 milles.

De là à Baterna بطرنة, « où l’on trouve une mine de mercure, métal qui est ici d’une qualité supérieure, » 6 milles.

De là à Cheloubania شلوبنية, bourg, 12 milles.

De là à el-Mankeb المنكب, sur mer, 8 milles.

« Cette dernière ville est de moyenne grandeur, mais jolie. On y pêche beaucoup de poisson et on y recueille beaucoup de fruits. Au milieu de cette ville est un édifice carré comme le piédestal[1] d’une statue, large à sa base, étroit à son sommet. Il y existe deux ouvertures parallèles des deux côtés et se prolongeant de bas en haut. Vers l’angle formé par un de ces côtés est un grand bassin creusé dans le sol et destiné à recevoir

  1. Bien que le mot صنم signifie généralement une idole, il paraît que dans le dialecte de l’Édrisi on l’employait aussi pour exprimer l’idée d’une base, d’un piédestal. Cette dernière acception résulte évidemment du passage que nous mettons sous les yeux du lecteur, et justifie suffisamment, ce nous semble, la manière dont nous avons cru devoir traduire le mot صنم dans la première partie de la présente version (1er climat, 1re section), et au sujet de laquelle nous avons reçu de M. de Macedo, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences de Lisbonne, de judicieuses et bienveillantes observations.

    Voici le texte de ce passage curieux :

    وفر وسطها بناً مسبح كلطنم اسفلة واسح واعلاه ضيـق وبه حفيران من جانبيه متصلان من اسفله الى اعلاه وبازاُيه من الناحيت الواحدة فر الارض حـوض ڪبير ياقر اليه الماء من نحو ميل عاى طهر قناطر ڪثيرة معقودة من الحجر الصلد فيصب ماوُها فر ذلك الحوض وبجكر اهل المعرفة من اهل المنكب ان ذلك اغا كان يصعد الى اعلا المنار وينزل الى الناحية الاخري ويجرى هناك الى رهى صغيرة ٗ

    Cette description correspond parfaitement avec ce qu’on sait des sou-teruzi. Voyez là-dessus l’ouvrage de M. le général Andréossy, que nous avons cité p. 25.