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II. — LE SHINTOÏSME


Le Shintoïsme, que le gouvernement actuel du Japon cherche à rénover, dans un but dynastique que nous aurons l’occasion d’expliquer, a, pour ce qui le concerne, si bien changé de physionomie depuis ses trois mille ans d’existence, qu’il équivaut à peu près aujourd’hui à la seule reconnaissance d’un principe, d’un dogme. Ce dogme unique consiste dans l’hérédité divine des Empereurs ou Mikados, comme fils mortels des dieux modernes. En dehors de cette obligation capitale, il ne reste plus qu’une sorte de polythéisme naturaliste, ayant pour base le « Kojiki », recueil de légendes commencé en l’an 681 de notre ère sous les