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envoyer des présents, nommer des inspecteurs de la chose publique et rendre solennellement la justice comme saint Louis ; Kenso-Tenno (485 à 487), contraint de s’enfuir dès son jeune âge, se livrer à l’agriculture et améliorer le sort des laboureurs, ses premiers hôtes.

Du reste, l’œuvre de conquête établie, la dynastie déifiée en vertu des principes de la religion admise, le pouvoir n’a plus besoin de s’appuyer sur la seule force des armes pour affirmer ses droits à l’autorité. Il n’est donc pas étonnant que princes et princesses se consacrent résolûment au bonheur de leurs peuples. Chose remarquable, ces dernières ne sont ni les moins intelligentes, ni même les moins actives dans la participation commune.

D’où qu’il vienne, tout étranger habile en sa spécialité ou porteur d’une industrie nouvelle est reçu à bras ouverts.

Chaque ambassade est accueillie avec les plus grands égards.

En retour des hommes et des chevaux qu’on expédie aux contrées voisines, on se fait envoyer des tisserands. des potiers, des ouvrières, des tourneurs, des architectes, des savants, des poètes, des médecins, des artistes, voire même des diseurs de bonne aventure, des musiciens et des maîtres à danser.

Alors, comme aujourd’hui, le peuple japonais, ingénieux et curieux par nature, s’assimile avec passion les connaissances les plus variées, les plus précieuses