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Page:Eggermont - Le Japon, histoire et religion.djvu/98

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et éclairé, il s’entoure de savants et de philosophes, et répond aux vœux de la nation en établissant deux Conseils, l’un à la rois législatif et exécutif, l’autre purement judiciaire. D’autre part, il prête le serment solennel, devant tous les dieux du Japon, de respecter, les lois du pays.

Le code qu’il rédigea, appelé Yori-Shikimokou et réédité jusqu’en 1534, fut fidèlement observé par ses successeurs.

C’est Tokiyori qui ferme la marche des grands Shoukkenn. À l’instar du calife Haroun al Raschid, de célèbre mémoire, on voit ce régent parcourir l’empire en tout sens, sous différents déguisements, afin de choisir par soi-même des fonctionnaires intègres, sans distinction de caste ou de position, parmi les hommes remarquables du pays. Ennemi né du luxe et de la prodigalité, il devient la terreur des concussionnaires, et l’histoire le désignera comme un modèle de justice et d’honnêteté.

Un seul fait important signale la régence du Shoukkenn Tokimouné, c’est la défaite des Tartares. Cet anéantissement est accompli, comme par miracle, dans une horrible tempête, pendant le cours de l’année 1281.

Voici ce qu’on raconte à ce sujet :

Après une révolution qui avait fait tomber du trône la dynastie des Soung, l’empereur de la Chine, Koublaï-Khan, voulut compléter son œuvre de spoliation et soumettre le Japon à un honteux vasselage. Aussi, toutes ses ambassades étant demeurées sans résultat,