Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/177

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Créé dans l’infini quelques sphères heureuses
Où ne se fuiront plus nos lèvres amoureuses ?

Où réunis tous deux,
Loin d’un monde hideux,
Nous chanterons ensemble en strophes éternelles
Le poëme divin des amours immortelles !






Oh ! l’ivresse s’éteint dans mon cerveau calmé ;
D’un doux parfum d’espoir mon cœur s’est embaumé ;
Oui, je veux retremper mes lâches défaillances
Dans le fleuve puissant des fécondes croyances,
Je veux dans la chapelle où s’en vont les enfants
Apporter devant Dieu mes sanglots étouffants,
Et rester à genoux, au seuil du sanctuaire,
Jusqu’à l’instant suprême où le drap mortuaire,
Quand Dieu l’aura permis, recouvrira mon front,
Et que sur mon cercueil les cierges brûleront ;