Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/69

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De notre vie, amis, voilà le beau poëme ;
Vive la poésie et vive la Bohême !
II
Nous aimons Beethoven, Shakspeare et Véronèse,
Et les grands boulevards où l’on dort à son aise
Au doux soleil des nuits d’été ;
Nos jours splendides comme une nuit javanaise
Vivent d’art et de liberté.
III
Comme les anciens rois, de longues chevelures
Déroulent sur nos cous leurs brunes annelures ;
Nous n’avons pas de haine au cœur ;
Vivant seuls bien souvent, nous avons nos allures
Et nous gardons notre vigueur.
IV
Les murs de nos salons sont riches en lézardes ;
La misère souvent s’assied dans nos mansardes ;