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Page:Eiffel - La tour Eiffel en 1900, 1902.djvu/56

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cement nécessaire aux voyageurs pour se rendre des ascenseurs inclinés à l’ascenseur vertical, et pour la formation des queues qui en étaient la conséquence, mais encore par l’existence des prolongements inutilisés des chemins des ascenseurs Combaluzier et par celle des grands réservoirs cylindriques alimentant les ascenseurs.

Comme cette plate-forme est l’une des plus agréables de la Tour, on résolut de lui donner le plus grand attrait possible pour les visiteurs, et on augmenta tout d’abord la surface inférieure par une bande au pourtour de 2 m de largeur, et on créa un deuxième étage en terrasse surune partie de sa superficie ; enfin on réunit en un pavillon central tous les petits édicules qui étaient disséminés sur la plate-forme.

Mais cela entraînait à une notable augmentation du poids propre de la plate-forme, laquelle n’eût pas été sans inconvénient. La condition essentielle de cette transformation était la suppression des réservoirs cylindriques si encombrants, alimentant les ascenseurs et dont le poids, quand ils étaient pleins d’eau, dépassait 100 tonnes.

C’est ainsi que l’on a été conduit à alimenter les ascenseurs accédant à cette plate-forme par un système d’accumulateurs reposant sur le sol, et en outre à supprimer le hourdis en briques Perrière, ainsi qu’il sera dit plus loin.

La première modification consista à enlever la galerie couverte du pourtour et à augmenter de 2 m la saillie des consoles portant le plancher. À cet effet, des consoles nouvelles en tôle pleine furent appliquées en avant des anciennes. On créa ainsi une plate-forme découverte de 4 m de largeur, assurant une large et agréable circulation en plein air.

Une seconde modification, consistant dans la construction d’une terrasse au-dessus de la plate-forme, fut aussi réalisée.

Au droit de la face intérieure des grandes poutres de ceinture, s’élèvent des piliers en fer de 3 m de hauteur supportant à ce niveau un balcon muni sur son pourtour extérieur d’une légère balustrade. En arrière de ce balcon qui est en saillie sur le plan des faces extérieures des arbalétriers de la Tour, le plancher, soutenu par de nouveaux piliers en fer, se prolonge jusqu’au pavillon central sur une largeur de 8 m. Sur l’entretoisement des piliers s’attachent les solives en double T auxquelles sont rivées des tôles minces raidies par des cornières. Ces tôles ont été