qui rejoignait la grève aux landes, et disparurent dans une sente creusée entre les ajoncs.
Luce alors s’effara. Les baigneurs avaient disparu. Seul Philbert demeurait. Elle courut vers lui.
— Où sont donc nos amis ? demanda-t-elle, inquiète.
— Je crois qu’ils sont partis depuis déjà longtemps !
— Oh ! mon Dieu, mais que vais-je devenir, seule ici ? ah ! j’ai peur.
— Ne vous alarmez pas. Vous n’êtes point perdue. Dans une heure nous serons de retour à l’hôtel.
— Dans une heure ! Mais déjà le soleil se couche… pourquoi ne m’a-t-on pas appelée ? pourquoi n’est-on pas venu me chercher ?
— Ces messieurs et ces dames se sont dispersés ; personne n’a songé à vous ; sinon moi…
— Alors, monsieur, ne nous attardons pas davantage. Hâtons-nous…
Ils allèrent, lentement, malgré la précipitation de Luce, qui s’enlizait à chaque pas dans les sables.
— Si vous preniez mon bras, dit Philbert, de la sorte, vous marcheriez plus vite…
— Non, non, je ne veux pas.