Page:Emile Souvestre - Le Journaliste - Tome 1 - Charpentier 1839.djvu/124

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— Vois plutôt.

— C’est donc le coup de pistolet que nous avons entendu tout à l’heure.

— Peut-être.

— Cours au poste pour avertir, moi je resterai, dépêche.

L’un des gardes s’éloigna en courant.

Garnier n’osait respirer, ne pouvant plus fuir ; il regrettait de s’être caché, et sentait pourtant qu’il était trop tard pour se montrer. Il entendit bientôt, du côté du palais, des voix et un bruit de pas ; le gardien, qui s’était assuré que le cadavre n’avait plus aucun reste de vie, alla au-devant de ceux qui arrivaient ; Frédéric comprit qu’il n’avait qu’un moment et qu’une chance de salut. Serrant dans ses bras la jeune femme, il abandonna le piédestal dont l’ombre l’avait jusqu’alors caché, traversa l’allée, atteignit la porte de son atelier et s’y précipita.