Page:Emile Souvestre - Le Journaliste - Tome 1 - Charpentier 1839.djvu/125

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Son premier soin, après avoir déposé l’étrangère sur le divan, fut de courir à la fenêtre pour s’assurer qu’il n’avait été ni aperçu ni poursuivi ; mais tout était calme dans le jardin : il distingua seulement, à travers les arbres et du côté de la statue, des lumières qui s’agitaient.

Il se hâta de revenir près de la jeune femme, qui commençait à reprendre ses sens.

L’embarras de Garnier était extrême : il y avait dans tout ce qui venait de se passer un mystère trop incompréhensible pour lui permettre de hasarder aucune parole. Il demeura donc debout, à quelques pas de l’inconnue, gardant le silence et semblant attendre ses ordres.

Cependant, comme elle continuait à promener autour d’elle des regards effarés, il lui dit doucement :