Page:Emile Zola - La Joie de vivre.djvu/122

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Lazare, soulagé, jouait avec le chien, le lançait après sa queue, l’échine tordue, tournant sans fin comme une toupie ; tandis que le docteur Cazenove, entrant dans son rôle de curateur, promettait à Pauline de toucher ses rentes et de lui indiquer des placements.

Et, à ce moment même, en bas, Véronique bousculait ses casseroles. Elle était montée, elle avait surpris des chiffres, l’oreille collée contre la porte. Depuis quelques semaines, le sourd travail de sa tendresse pour la jeune fille chassait ses dernières préventions.

— Ils lui en ont mangé la moitié, ma parole ! grondait-elle furieusement. Non, ce n’est pas propre… Bien sûr qu’elle n’avait pas besoin de tomber chez nous, mais était-ce une raison pour la mettre nue comme un ver ?… Non, moi je suis juste, je finirai par l’aimer, cette enfant !