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Page:Emile Zola - La Joie de vivre.djvu/76

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LES ROUGON-MACQUART.

Le dîner fut charmant. Chanteau, terrifié par les menaces du docteur, mangea sans excès. Madame Chanteau et le curé firent des projets superbes pour l’agrandissement de Bonneville, lorsque la spéculation sur les algues aurait enrichi le pays. On ne se coucha qu’à onze heures. En haut, comme Lazare et Pauline se séparaient devant leurs chambres, le jeune homme, d’un ton de plaisanterie, demanda :

— Alors, parce qu’on est grand, on ne se dit plus bonsoir ?

— Mais si ! cria-t-elle, en se jetant à son cou et en le baisant à pleine bouche, avec son ancienne impétuosité de gamine.