Page:Encyclopédie des gens du monde, T02.djvu/12

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en Europe par le cap de Bonne-Espérance. C'est le 15 juin 1744 qu'Anson fut de retour dans les eaux de Spitead, après une absence de près de quatre années. Le cabinet de Saint-James combla cet illustre marin de richesses et d'honneurs. En 1747, il se mesura avec avantage contre six vaisseaux de ligne français, commandés par Lajonquière (voy.); quatre ans plus tard, il fut nommé premier lord de l'amirauté. Sous son ministère l'Angleterre perdit Minorque. En 1758, Anson commanda la flotte qui débarqua des troupes anglaises à Brest, à Saint- Malo et à Cherbourg; il recueillit sur ses vaisseaux les restes battus de cette armée. En 1761 il fut nommé amiral. Il mourut subitement au retour d'une promenade qu'il venait de faire dans son jardin de Moor-Park, le 6 juin 1762. – Son Voyage autour du Monde, qui parut à Londres en 1746, fut traduit en français par Élie de Joncourt. F. F. ANSPACII et ANSBACH, anciennement la résidence des margraves d'Anspach- Bairetith, actuellement chef -lieu du cercle de la Rézat en Bavière, et siège des autorités ainsi que d'une cour d'appel. Cette ville a 14,000 habitans, avec un beau château, un gymnase, et diverses fabriques. Dans le jardin du château se trouve le tombeau du poète Uz, natif de cette ville. Le 2 décembre 1790, le dernier margrave, Charles-Alexandre, céda, ainsi que cette principauté, celle de Baireuth dont il avait hérité en 1709, à son héritier féodal, le roi de Prusse. Lady Craven était sa femme. En 1806, le roi Frédéric-Guillaume III fut obligé d'abandonner Anspach à son vainqueur, Napoléon, qui en fit cession à la Bavière. Voy. les articles Hohek- ZOLLERN (maison de) et NUREMBERG (bourggraves de). C. L. ANSPACII ( margrave D' ) voy. CRAVEN(lady). ANSTETT (JEAN Protasics, baron d'), envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de la cour de Russie près de la sérénissime Confédération germanique, conseiller privé actuel, chevalier grand-croix de l'ordre de S. Alexandre Nefski, etc. Anstett naquit à Strasbourg et y reçut une bonne éducation. En 1789 il alla en Russie où il fit sa carrière. Étant entré au service militaire, il arriva au grade de capitaine; mais en 1789 il fut reçu au Collège de l'empire, et il resta depuis ce moment attaché au département des affaires étrangères. Son avancement fut assez rapide envoyé en Prusse en 1794 il accompagna le roi dans sa campagne contre la Pologne, fut ensuite chargé de régler les frontières entre la Prusse et la Russie, et plus tard employé pour la liquidation des dettes polonaises. Ses services lui valurent en 1801 le titre honorifique de conseiller d'état; puis attaché à l'ambassade de Vienne en qualité de conseiller, il la géra à trois reprises comme chargé d'affaires, et ne la quitta que pour régler encore une fois les frontières de la Russie, du côté de la Galicie autrichienne. De retour à Saint-Pétersbourg, en 1811, il devint l'année suivante directeur de la chancellerie diplomatique du prince Koutousof, et, à la mort de ce dernier, il accompagna l'empereur Alexandre dans les campagnes de 1813 et de 1814. Il négocia au nom de la Russie la convention de Kalisch, et représenta cette puissance au congrès de Prague, ainsi que dans la suite aux conférences qui produisirent le recès territorial de Francfort. Sans être placé en première ligne, M. d'Anstett prit part aux négociations du congrès de Vienne, et depuis la première réunion de la diète de la Confédération germanique il est accrédité près de cette puissance fictive comme ministre de Russie. M. d'Anstett est âgé de plus de 70 ans; ses titres et un assez grand nombre d'ordres sont la récompense de ses travaux. C. L. m. ANSTEY (Christophe), poète anglais né en 172 4, est surtout connu comme auteur du Nouveau guide de Bath, 1 766 poème satirique d'un caractère original, qui a eu une grande vogue et dont il a été fait des éditions multipliées. Anstey a publié plusieurs autres poèmes de peu d'étendue la Charité, le Patriote, Hommage à Jenner, l'inventeur de la vaccine, etc. Après sa