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cependant que quelques débris des Antes, remontant le.Dniéper et s'avançant ensuite même jusqu'au Volkhof, sont devenus les fondateurs des deux métropoles russes, Kief et Novgorod. S. AiVJTISS (architecture), voy. Pi- 1ASTRE. ANTHELMmTIQUES, mot dérivé du grec, composé de ftpivj, ver, et de «vri, contre, et qui signifie remèdes contre les vers. Les anthelmintiques sont des médicamens auxquels on a reconnu ou supposé la propriété de détruire ou d'expulser les vers intestinaux. Ces médicamens forment deux divisions bien distinctes: l'une renferme des purgatifs qui chassent les vers en accélérant les contractions intestinales; les autres sont des substances pourvues de saveurs et d'odeurs très prononcées, et qui agissent sur les vers comme de véritables poisons. Le plus souvent on emploie simultanément ces deux moyens. Les anthelmintiques les plus connus sont l'ail, la cévadille, la mousse de Corse, la fougère, l'écorce de grenadier, l'huile animale, l'huile essentielle de térébenthine, l'huile de ricins, la plupart des amers. Les huiles fixes qui asphyxient les vers en bouchant leurs branchies, sont anthelmintiques; le vin, l'alcohol et l'éther les tuent également. Parmi ces substances, il n'en est guère qui méritent de préférence bien motivée sur les autres. Presque toutes réussissent contre les vers lombrics; le tsenia seul oblige à des tentatives réitérées, et souvent infructueuses. Yoy. Ascarides, LOMBEICS,T.ENIA. Ce qu'il importe d'observer dans l'emploi des anthelmintiques, c'est que les vers intestinaux existent rarement dans un canal digestif sain, et que les moyens employés pour les chasser peuvent agir d'une manière nuisible sur les parties qui les renferment. Un moyen simple et peu dangereux à employer chez les enfans consiste à leur faire boire un peu de vin pur, surtout d'un vin peu alcoholique comme le vin de Bordeaux. F. R. ANTHÉMIUS (Procophjs) fut empereur d'Occident au ye siècle. l\ descendait d'une famille très illustre. Son père avait été plénipotentiaire en Perse, maître de la milice et patrice. G-N. AXTIIÉMIUS, architecte, sculpteur et mathématicien, naquit à Tralles, ville de la Lydie. Il vécut dans le me siècle, sous l'empereur Justinien. Ce rival d'Archimède trouva les moyens d'imiter les tremblemens de terre, le tonnerre et les éclairs; il avait même fait, au rapport de Vitellion, un miroir ardent dont il donne la description dans un livre qu'il a écrit sur les machines singulières, et ou il explique, en quelque façon, comment Archinaède a pu brûler les vaisseaux romains à l'aide de ses miroirs. Anthémius était versé dans la physique et la chimie, et peut-être même avait-il inventé la poudre. L'empereur Justinien fit construire par lui plusieurs édifices, entre autres Sainte-Sophie de Constantinople. Les connaisseurs admirent encore aujourd'hui le plan de ce magnifique édifice, dont Anthémius ne construisit que les fondemens. Ce fut Isidore de Milet qui eut la gloire de le terminer. Dupuy a donné dans les Mémoires de l'académie des Inscriptions et belles-lettres (1777), un fragment de l'écrit d'Anthémius, qui contient des problèmes de mécanique et de dioptrique. G-N. AJVTHÈRE. On nomme ainsi en botanique la partie essentielle de l'étamine qui contient, dans toutes les fleurs, lapous. sière fécondante ou le pollen. L'anthère est ordinairement formée de deux petites poches membraneuses, parfaitement closes avant la fécondation, adossées l'une à l'autre par un de leurs côtés ou réunies par un corps intermédiaire de nature différente qui porte le nom de connectif. Elles sont attachées à un petit filet plus ou moins long, qui les soutient par leur base ou par le milieu de leur face postérieure, ou bien encore par leur sommet. Leur forme varie à l'infini elles sont sphéroïdales ou globuleuses, ovoïdes, allongées, sagittées, cordiformes, réniformes, etc. Les anthères s'ouvrent ordinairement à l'époque de l'épanouissement des différentes parties de la fleur, afin que le pollen soit mis en contact avec le pistil, et que par ce moyen la fécondation puisse s'opérer. D. A. D.