Aller au contenu

Page:Encyclopédie méthodique - Amusements.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
12 ACO ACO


discordant, & qui s’éteindroit aussi-tôt, à cause de l’impossibilitequ’il yauroit à ce qu’il s’établit

desventres & des points de repos, ou nœuds invariables.
Manière d’ajouter, soustraire les accords entr’eux, les diviser, les multiplier, &c.

La théorie, de la musique exige qu’on sache quels accords résultent de deux ou plusieurs accords, soit ajoutés, soit soustraits les uns des autres : c’est pourquoi nous allons en donner les règles.

PROBLÊME I.
Ajouter deux^acçqrdsentr’eux.

Exprimez chacun de ces accords par la fraction qui lui est propre ; multipliez ensuite ces deux : fractions ensemble, c’est-à —.dire, numérateur par numérateur, & dénominateur par dénominateur : le nombre qui en proviendra exprimera l’accord qui résulte de la somme de deux donnés.

Exemple premier.

Soient la quinte & la quarte à ajouter ensemble ; l'expression de la quinte est 2/3, celle de la quarte est 3/4 : multipliez 2/3 par 3/4 ; le produit est 6/12 ou 1/2, qui est l’expression de l’octave. On sait effectivement que l’octave est composée d’une quinte & d’une quarte.

Exemple II.

On demande quel accord résulte de l’addítion de la tierce majeure & de la mineure. L’expression de la tierce majeure est 4/5, celle de la tierce mineure est ~ ; leur produit est |§. ou f, qui exprime la quinte. Cet accord’est effectivement composé

Exemple III.

Quel accord, produisent deux tons majeurs ajoutés .l'un h. l'autre} On exprime un ton majeur par v 3 ainsi,, pour ajouter deux tonsmajeurs v il faut multiplier, ensemble f par | ; reproduit est-fy : :, or -*-f est une fraction moindre que f* ou \, qui exprime la tierce majeure,. d'où il fuit que l'accord exprimé par-^ est plus grand que la tierce majeure, & conséquemment que deux tons majeurs font plus qu'une, tierce majeure., ou une tierce 1 majeure fausse par éxcès.

On trouve, au contraire, eri ajoutant deux . tons mineurs qui s'expriment par ^, que leur somme ^_ est plus grande que ^ ou f, qui désignent la tierce majeure : doue deux toss mineurs


font moins, qu'une tierce majeure. Cette tierce est en effèt composée d'un ton majeur 8c d'un ton mineur ; ce qu'on trouve en ajoutant les ac» . cords f & -i 3qui font f|, ou ^ ou f.

Nous pourrions.montrer de même, que deux demi-tons majeurs font plus qu'un ton majeur 3 . 8c deux demi-tons mineurs moins qu'un ton même mineur ; qu'enfin un demi-ton majeur & un demiton mineur, font précisément un ton mineur. '

PROBLÊME II.

Soustraire un accord d'un autre.

Au lieu de multiplier 'ensemble "les fractions qui expriment les . accords donnés, renversez celle qui exprime l'accord à soustraire de l'autre, & multipliez-la dans 'cet état ; le produit vous donnera"laTraction.qui exprimer-accord cherché.

Exemple premier

Quel accord réfuke-t-il lorsque de l'octave on èie la quinte ? L'expression de l'octave ; esty, celle de' la quinte est f, qui étant renversée", donne f :» multipliez | par \, voûs aurez |-, expression da la quarte.. .

PROBLÊME II.

On demande lá différence du ton majeur au ton mineur. Le ton majeur s'exprime par.|, & le ton mineur par ..-^, fraction qui, renversée,-donne y. Le produit de |XT£ est |f : telle est rexpreííiori de l'intervalle dont diffère'ìe ton majeur .aveeie ton mineur. C'est ce qu'on appelle lé grand corrîma. .-'.-

PROBLÊME III.

Doubler où multiplier un accord autant de sois qu'on voudra.

II n'y a qu'à.élever les termes" de là fraction qui exprime l'accord donné à ia puissance désignée, par le nombre de fois qu'il faut le rendre multiple, au quarré s'il faùtlé doubler, au cube si on.demande "de le tripler,,&c.

Ainsi l'accord qui est lé triple d'un ton majeur, est|ff' ; ce qùi répond à l'intervalle qu'il ya-êritrè ut & un fa', plus haut que le-fa diefe de" la gamme.

PROBLÊME IV.

Diviser un accord par tel nombre qu'on voudra, ou trouver un accord qui soit la moitié, le tiers, &c. d'un accord donné.

Pour cet effet, prenez la fraction qui exprime