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M A N Du cheval dans la maint

Le cheval dans la main eft celui qui, non-feulement place fa tête de manière que le bout dunez Toit perpendiculaire au chemin quMl fuit, mais encore oui conferve cène ^ofuion avantageufe pën* dant ion travail.

Du cheval fur les hanches »

Le cheval eft fur les hanches, lerfque rarrièremain, abfolument coulée deflbus le centre, fert de pivot élaftique à la totalité de la maiTe qu’elle enlève & pouâè, pendant que Tavant^main, très-élevé d’après fon affiette fur le même point central « ne garde le volume que l’arrière main lui déc9che » qu’autant de temps qu’il en faut pour entretenir la progreflion du cheval. Il rèfulte de cette double combinaifdn que, û touts les compas du bipède de derrière fe ferment un peu plus, kc plus longtemps au travail qu’aux éléments, auffi le lé^er efTon qu’ils font pour s’ouvrir produit-il toujours la cadence qui diftingue le moindre pas des airs de manège d’avec touts ceux ûcs albres ordinaires. J’^ fouvent obfervé que les élèves réuffiffoiént mieux à remplir la première de ces conditions 9 qu’ils n’exécutoient la féconde. Je me fuis en même temps convaincu que lesdiiHcultés qu’ils éprouventalors, proviennent de ce qu’ils veulent afteoir le cheval, avant que prélimtnairement il feit dans la main. Or, comme dans cet’état, au lieu d’enlever la m^ffé fur les hanches, ils l’apportent inévitablement fur les jarrets, le cheval, hors de la main de fon cavalier, autrement le nez en l’air, n’a d’autre poilibilité d’agir qu’en employant des monvemems faccadés, qui préfagent, ifmon des dèfenfes prochaines, au moins des douleurs aâuelles ; La démonftration qui fuit va prouver ce que j’avance ici.

• Soit A, le front du cheval, ( fig. 13) ; B, la hauteur de fon œil ; C, le milieu de fon chanfrein ; D, fa bouche ; £, fes épaules ; F, fts bras ; G, fes jambes de devant ; H ^ fon garot ; I, Con corps ; K, fes hanches ; L, fes jarrets ; enfin, M, fes jambes de derrière. Pofons aâuellement la m^in du cavalier au-deifns du garot H, & nommons-là N. D’après ce plan, abaiffons d’abord une perpendiculaire O, de A, qui paffe par D, & aboutiâe parallèlement à G. Attachons’en une autre P à K, & menons-la de même parallèlement à M. Elevons enfuite de D à N « une ligne Q, repréfentative des rênes, & du même point N, tirons une féconde ligne R, qui forme angle droit avec la première, Q. Il eft évident que cette féconde ligne R tombe (iir K, hanches dn cheval. En conféquence, cha^ » que fois qu’on defire mettre fur les hanches un cheval préalablement mis dans la main, oa a pour folution l’avant-main enlevé de D à N par Q, qui, afBs fur le point central I, ne ptu refluer fur l’arriére main que deN à K, hanches du cheval, par R. Changeons pour un inftant la feule pofition du bout du nez » & au lieu d’avoir fe poSnt D perpendiculaire au point A,. plaçons-le horifontalemenr^ ( fig. 14.) ; auflîtôt étant obligés d’allonger la pre-^ miêre ligne Q de N à D, nous ne pouvons retrouv. er notre angle fans conduire la (econde ligne R de N à L, jarrets du cheval.

Si quelqu’un réfiftoit à la vérité des calculs, ou qu’il doutât de la jufteffe de mes opérations, je 1^ confeille d’abandonner la règle & le compas pout s’en rapportera la nature. En effet, examinons le cheval libre de fes attitudes, tel que lelimonnier • d’une charrette lourdement chargée, & nous né tarderons pas à croire au principe inconteftable qu’il faut abfolument commencer par mettre dans la main un cheval dont on cherche à tirer parti, quel que foit le ^enre de travail qu’on veuille ea exiger. Je fais qu’il n’cft cependant pas rare de rencontrer des chevaux qui cheminent péniblement fur les épaules, quoique dans la main, en appa* rence, ou pour mieux dire, jia tête balTç ; car, en( reprenant la fuite de mes démonftrations, on voit^ ( ^’13) ».q" « If cheval ne vient régiljièrement dans la mam, qu’alors qu’on peut mener une ligne droite S de fon garot H au milieu de fon chanfrein C, & non-leulementque cette ligne S coupe le diamètre du cercle T, mais encore que le point B, hauteur de l’œil du cheval, fe trouve exaâement parallèle au point N, main du cavalier ! La même ligne S pafle-t-elle au deffous du point C. (fig. 14), le cheval eft dit hors de la main, ou le nez au vent ; par la raifon contraire, on le taxe d’avoir la tête baffe, ou de s encapuchonner, lorfque cette ligne S paffe au-dcffus. Or^ lune & Tautre pofition de la tête’du cheval le fait évidemment fortir de la main de fon cavalier, puifque le point B commande le point N, ou lui refte inférieur. Mais accufera ton le cheval du vice radical de cette double combinaifon de l’avant-main ? En e^et, l’inûinâ feul lui fuffiroit pour en reâifier Terreur, fi le concours de circonftances étrangères ne s’oppofoit pas à ce mouvement naturel. Par exemple, nous avons la preuve journalière que c’eft la foibleffe du cheval attelé qui l’engage a fe laiffer aller fur les épaules, afin d’effayer, en additionnant le poids de fa maffe entière au peu de, forces qui lui reftent, d’ébranler le fardeau qu’on s’obftine à lui faire traîner. A l’égard du cheval monté, le cavalier répond toujours des fuites de f » négligence, ou de fon inexpérience, lorfqu’il lui permet de marcher autrement que’dans la main «  Les deux cçMus U, V, (fig. 13), qui envelop^ peut le cheval dans la main, aihfi que ceux U, V ( fig. 14), dont le cheval hors de la main eft’en* tourè, ont été ajoutés avec l’intention de prouver qu’on a la plus grande facilité d’affeoir un cheval une. fois mis dans la main, quand mèmt il ifoit jufqu’às’encapuchonner, mais qu’il eft phyfiquement impcfiTiblc de mettre fur les hanches un cheval qui porte le nez au vent. Dans la première fuppofiiion, nous avons le quajt de cercle X daa^