Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/172

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M AN fitTalier^puirquerefict du pli, forcément arrêté à Tendroit oiileixolure biâournée forme un coude, dérange la tête de ion aplomb, fans influer fur le refte de l<i maiie— On appelle au inanége ce pli difforme, le pli de perroquet.

La récapitulation générale de tout ce qui précède doit mettre 1 élève dans le cas de ne plus douter que 9 pour mener un cheval avec fureté, juftelié & precifion, tant aux allures naturelles, qu’aux allures anificielles, il faut commencer par ra(fembler les deux colonnes des venèbres au centre : combmaifon préliminaire qui fait toujours venir le cheval dans la main, & qui donne la faculté de 1 aûeoîr plus ou moins iur les hanches. Seconde* mène » que lobéiflânce du cheval fuit uniquement la diftribution calculée des mafTes de 1 avant main, à laquelle fuccède aufll-tôt, & naturellement, la répartition tranfverfale de celles de rarriére-main* : deux conféquences ordinaires du pli fur le dedans. Troiljèmement, que les temps de la main font les feuls agents de la conduite du cheval. Quatrièmement ) tk enfin, que Tutilité des jambes du cavalier ic borne 9 en équitation, aux preifions modvées^ & à Tenveloppe ; Savoir, les preffions plus ou moins aâives, afin de communiquer au cheval le degré d* « âion proportionnel au deeré de mouveinent qu on veut lui donner : TenveToppe » afin de s^oppofer au déplacement du cavalier qu elle maintient folidement aflîs fur Ls trois points d appui reconnus indifpeniables. Telles font les loix tondamentales de l*équitation ; loix extraites du livre de la nature, dont on ne s écarte jamais fans errer. En vain, d après une fauflfe & aveugle compafiion fe récrie-t-on louvent fur la prétendue fatigue que doit éprouver un cheval rafiemblé. La plus légère teimure de Tanatomie du cheval ; que dis— je » la feule înfpeâion de tes quatre bafes, raffure complètement à cet égard* Cette dernière façon d’apprécier Taâion du raflembler me paroit même préférable dans ce oioment, vu <ju’au point d’avancement où je fuppofe mon élevé, il lui (uiiît certainement de tirer ces preuves des différences évidentes quM n*a pu s empêcher dappercevoir entre les proportions des jambes de devant, &lcs dimenfions des jambes de derrière, fans entrer encore dans aucune diflertation aiutomî^ue. En effet, l’arc formé par les hanches, les cuifles, les jarrets & les canons de derrière, mis en comparaifon avec la perpendiculaire des épaules, des bras, des eenoux & des canons de devant, annonce affez que Ta force, conféquemment que TéUAicité du cheval réfide dans fon arrière-main, tandis que les fonâions de Tavant-main font nniquement d*étayer la maffe pendant Tefpace de temps où le bipède de derrière fe hâte de revenir deflbus le centre, afin de reprendre le même volume qu’il vient de lancer, & pour le darder une féconde fois fur le bipède de devant. Concluons donc de nouveau que toute progreffion d’arrière en avant, foit (Qu’elle donne Texifience à l’une des trois allures E^uitatiêii y Efcrinu & D^u

M A N i^f

naturelles, foit qu’il en émane un des airs artificiels, ne peut ni s’entamci ni s’entretenir > fi les articulations coudées de Tarrièiemain ne fc ferment en raifon de Taâion que leur refibrt y créer : c’eftà-dire que, s’il faut feul « : ment raffcmbler de plus en plus le cheval qu’on veut fucceflivcment faire paiier de Tinaâion aii pas ; du pas au trot ; du trot au galop ; on doit réellement afleoir fur les h :  : nche$ celui qu’on prépare à l’exécution de tel air de manège que ce puiffe être, en ayant, toutefois, la ’diicrétion de mefurer la durée des reprifes du travail fur le degré de contraAion qu*il entraîne, & ce, par la raifon qu’on danfe. moins longtemps qu’on ne marche.

Il ne me refle plus qu’à remettre fous les yeux de mes leâeurs les difiërents fignes dont je me fuis fervi dans les élémems pour repréfenter, tant le volume animé du cheval « que 1 s quatre jambes qui le fupportent. On a pr. cédemment vu que j’ai choifi la première quantité fiâive parmi les nombres quarrés afin d avoir une divifion exaâe. Or, cette figure repréfentative de la maffe entière étant 24, il en réfuite que chaque bipède équivaut à 12, &^que chaque jambe, foit de devant, foit de derrière, porte 6. De-là, le numéro i, qui remplace la jambe droite de devant, fe trouve chargé du poids de 6* Il en efl de même du numéro 2, que je mets à la place de la jambe gauche de devant. Enfuite j’appelle, 3 » la jambe droite de derrière ; enfin, ) ai lubftitué le numéro 4 à la jambe gauche de der* rière, & chacune de ces deux dernières jambes foulève le même poids de 6. PafTons aâuellement à la première leçon des airs terre à terre. Comment on met un Cheval dans la main, fur les hanches, & comment on lui donn : U pli fur le dedans »

Il faut moins de favoir que de réflexion pour appercevoir dans la leçon du pas d*éco ! e, matrice du travail, la manière d’apprendre à mettre un cheval dan » la main, & à l’afleoir fur les hanches. Le moindre parallèle ne va laifier aucun doute à cet égard. On vient de lire que le pas d’école s’effectuoit par la réunion des deux colonnes vertébrales furie centre, & que c’étoient des demi-arréts, favamment ajoutés au raffembler primitif, qui entretenoient ce premier air terre-à-terre. De même c’eft la marche aïe la colonne de devant fréquemment retardée par la main du cavalier, qui force le cheval à fe débarrafier, pour ainfi dire, du fiirplus de fon encolure, & oui l’oblige d’en former un arc au bout duquel il place (a tête perpendiculaire à la pifte qu’il fraie. De même encore, ce font les preiuons égales des jambes du cavalier qui, dilieen : ant la colonne de derrière, contraignent les hanches du cheval à refter plus baffes que ies*épaules, autant jpar lapport calculé de l’arrière-maln », qui fait exaâement couler les jambes 3 & 4 deffous le centre, que par le rapport motivé de l’avantmain » qui contient très-près du même ctmre lef