Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/173

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i<Ji M A N jambes i & i à mefare qu’elles reviennent h. terre : Ainfi tout cheval vient dans la main, 8c s’affeoît fur les hanches, d’après les mêmes procédés qui lui font régulièrement exécuter le pas d^école : procédés qui confiAent dans le préalable d*un raflem-Mer exaâ, & dans la fréquence des demi-arrèts. On parviem plus atifément au pli fur le dedans, piiifqu il fufik, pour le faire paraître, de diminuer par degrés la tenfion dine rêne^ & d’augmenter co même raîfon la valeur de Tautre.

Des différentes manières de mener le cheval au travail. Tant que le cheva) répète la fuite ôcs mouvements qui lui font naturels, d où réfukent fes trois allures, le cavalier peut, & mim% ne doit faire ufage que des temps Amples de la main. La première partie de cet ouvrage en offre fept : la main placée ; la main rendue ; la main repriîe ; la msin arrondie ; la main cambrée ; la main rapprochée du corps ; la main remontée le long du corps. Autour d*mii que notre élève apprend Tan de confcruire un nouvelenchainement des aâions du cheval, afin d’en obtenir Tes allures anificielles, nonfeulement îl faut lui décompofer les temps de main ci-deffus rappelles, & extraire les divers effets que chaque rêne reçoit féparément de leur combinaifou » mdis lui démontrer la puiifance immédiate de ces mêmes rênes, & fur Tenfemble jdu cheval, & fur telle ou telle divifion de fa maife. En remontant au principe établi dans les éléments, que tes rênes iont deux barrières mobiles entre lefuuelles les jambes égalesdu cavalier font cheminer le cheval, & fuivanr pied à fûed les confôouences ^i en émaneot pendant les leçons de la baue école, on trouve premièrement que le cheval demeure au milieu de ces barrières teintes » abfolument droit d’avantnain, de corps & d arrière-main, toutes les fois que Taâivicé des jambes égale » du cavalier eft équi-Yalente à la retenue de fa main. Secondement, que le cheval paiTca travers les rênes, dans la même dlreâion, lorsque Faâivité des fambeségalesremporte fur la retenue de la main. Troifiémement, 3 ne le cheval fort d’entre les rênes, toujours fur le «  roit, £ la retenue de la main prime à fon tour faâivité des jambes égales » Delà, les temps de la jna’iA placée, de la’main rendue, de la main reprife, de la main rapprochée du corps, de la main Temontée.le long du corps,’ne peuvent produire fur tout l’enfemble du cheval que des effets conftamment égaux entre eux, puifque les deux rênes iou}Oiirs maintenues dans la plus fi : rupuleiftfe égalité, quoicnie p^M-coitrant différents degrés de tenfion, preflent alternativement, mais très-égalemeat 9 chacun des cotés du cheval qu*elles gouverl » enr. (feù, ainfi que lecheval, baiancé par les p » liaïkms réciproques de ht maio & des jambes égales « te fon cavalier, refle dans Tattente du port en avant ou du pon en arrière. Voilà le raflembler. C’eft ainfi que les rênes détendues permettent au « lievalde les traverfer » pour fuir les preiEaa » de » M A N

jambes égales an cavalier, qui mollît alors la pdft’ fance de fa main. Voilà le port en. avant. C’efl aînfi qu’une main modérément reprife communique aux rênes la feule tenfion qu’il leur faut pour ne pas empiéter fur les preffions réitérées, Se ne* ccffairement primantes des jambes égales. Voilà le demi-arrêt. Ceft ainfi que le cheval defcend d’entre les rênes pour s’en échapper, lorfqu’enfin les preffions des jambes égales du cavalier cèdent à la piiiffance augmentée de fa main. Voilà le port en arrière. Conféquemment touts les temps de main dont je viens de faire Tanalyfe, ne réuffiffent à tenir le cheval droit de tête, d’épaules, de corps & de hanches, qu’alors que les deux rênes eliffent parallèlement, & en ralfon proportionnelle, fur les deux colonnes vertébrales qu^elles maitrifent chacune de leur côté. La main arrondie, ainfi que la main cambrée, qui difpofent le cheval aux deus évolutions du tourner, lui font éprouver des feafations bien différentes & plus compliquées* Que ce foit le port à droite ou le port à gauche qu’on exige, on fe rappelle qu’il faut toiajours commea-* cer par gagner le bout du nez : auiii, dans Tune & Tantre de ces circonflances, la maiir pivotet^elle fur fon poignet, avec l’intention de tendre une féale rêne, qui ne devient préparatoire à l*a3ion projettée qu’à l’inftant où la main du cavalier forme angle avec l’épaule du cheval. Vient enfuite le port de la main, qui, loin d’anéantÎT ta première* tenfion obfervée dans une rêne, y joint aufitôt, & d*après le même procédé, b pulfation de l’autre* ’Or, l’angle une fois ouvert de la tète du cheval à fon épaule, au moyen de la tenfion primitive de l’une des deux rênes, le port fecondaire de la main a pour premier effet de prolonger le point de contad de cette rêne rendue, qui fait fucceffivement remrer toutes les parties Qu’elle atteint : & pour fécond effet, de donner à 1 autre rêne une valeur |>ulfative, dont les efforts travaillent à redreffer es divifioiis qui bombent ^ aân qu’elles remontent dans la nouvelle combinaifon des rênes, à mefure que les fambes égales du cavalier obligent le che^ val de les traverfer.

D’après toutes ces obferVatlons, qu’une multitude eexpériences met au rang des taits les mietui prouvés, on a recoonu d’abord quatre divifioi » mobiles dans l’enfemble dn cheval ; fçavoir, la tête que l’encolure fait agir, les épaules qui ft meuvent d’elles-mêmes, ainfi que le corps & les hanches. Oa s’eff enfuite affuré que chacune de ces divifions du cheval cédoit au gré du cavalier, dès que fa maio éloignoit oh rapprochoit les rênem d’une des portions mobiles de la mafle cpi’il vou «  loit diriger. En cosféquence, les principes du tra » vail ont été fondés fur la fcience de ménaeer le » angles rentrants ou fortantf aui peuvent résulter des différemes pofitions des rênes. La méthode ois on apprend l’art de mener le cheval à les allures artiftcielles en préfente huit, quatre pour chaque ç&ti : la tenfion fûiégit la tête & l’encolure » ki