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244 P O S admettre le terme d’équilibre quant au poids, mais non quant aux forces » parcq quele poids du tronc doit être toujours lé même « lorfqu^une fois il eft bien placé fur le centre de gravité du cheval ;, mais les forces varient de quantité : ainfi l’équilibre n’efl que momentané, & jtes moments f^nt fixés par la confervation de l’équilibre de l’animal. Cependant comme la réaâion & la direâion du cheval peuvent varier malgré les foins de Thomme, fi le cheval eft encore ignorant, ou s’il a des caprices f il faut chercher un contre-poids qui, comme un balancier, maintienne la fureté de Thomme, & le mette à l’abri des chûtes. Les cuiffes nous offrent ce fecours : elles ont un poids & une force 4)ropre, qu’oa peut augmenter en variant leur preflion. L’habitude donne à Thomme la faculté de les feire agir & de les faire contribuer à fa fureté. Elles fervent donc de contre-poids ; & la liaifon qui provient de l’application de leurs mufcles fur le, che-> val, maintient l’homme contre les fecouffes trop violentes. L’emploi raifonné & bien approprié de f es deux membres, fixe la bafe du corps humain. Etudions aduellement fon méchanifœe ; difpoibns fes membres conformément à ces principes ; Ik n’oublions jamais les différentes lignes que nous avons indiquées y comme les règles qui doivent nous faire^uger dé la bonté & de la valeur de notre pofition à cheval.

De la pofition des parties foUdes de f homme. Cette théorie une fois bien connue » doit être appliquée le plus exaâemeat poffible à la pofition du corps humain.

Tout corps animal eil compofé de parties folides & de parties molles. Les parties folides font les os ; &les parties molles font les mufcles, les ligaments 9 &c. Je fuppofe mon leâeur affez inflruit de l’anatomîe pour n’avoir pas befoin qu’on lui donne ici les premiers détails.

Les os font fans doute la partie la plus effentielle à bien placer, puifque s’ils le font une fois, les parties molles dui les accompagnent ne fau-Toient manquer de l’être. Leurs mouvements naturels doivent certainement être employés dans l’équitation, mais avec choix, & relativement à l’exécution la plus conformt à fa méchanique. JLes tfiufcles qui les font agir » font auffi a/lreints aux loix de la nature atnfi qu’à celles de l’art qui exige un mélange d*aâions convenables à un effet fixe & connu.

Nous divifons le corps exaâement comme les anatomiftes, afin de conferver le plus de rapport poffible avec les fciences dont nous nous aidons^ Le fquelette doit être bien connu de l’écuyer, & plutôt par l’étude de la nature que par les livres » qui fouvent développent mal des idées que l’inf^âion des objets rend três-fenfibles. Pofitîon du Tronc. ( Fig. 8)•

létfiM du i » %f dans fon attitude « atiirçUe^ ne POS

peut être tellement placée, que chaque vertèbre ait pour bafe toute la furface de la venèbre qui x eft unie inférieurcment. Comme le total forme une double S, il eft impoffible que la ligne de gravité, cette verticale dont nous avens parlé, pafte par les mêmes points de chaque vertèbre, & même toutes ne feront pas touchées par cette ligne. Cependant on doit chercher à en approcher les vertèbres lombaires le plus qu’il eft poffible. L’extrémité inférieure de cette ligne doit aboutir au cocclx ; fon extrémité fuperieure doit toucher au ne^ de Thomme. Si on applique une ligne oblique à l’occiput, & qu’on l’amène jufqu’au coccix, on aura la direction

  • de la puiffance. Le poids de la tète eft contre- »

balancé par celui des inteftins & du ventre. La bafe la plus large, eft celle qui rend le plus fixe & le plus fiable le corps qui s’appuie deffus » Trois os dans le fquelene, le coccix oc les deux tubérofités de l’ifchium, font les points d’appui du corps humain. La néceftité de diriger obliquement la puiffance du corps » nous détermine à pefer un peu plus fur le coccix ; mais il fe trouve un obfta* çle » que l’art & l’habitude doivent furmonter : ces trois points d’appui ne font pas dans le même plan ;, le coccix eft plus haut » & pour certains fuiets il feroit trés-dimcile d’appuyer deffus. Cependant la nature nous offre un moyen sûr de remédier à cet inconvénient » & à celui de pofer fur une partie fi délicate : les mufcles feffiers doivent lui fervir de couffm. La vraie place de ces mufcles eft dans l’iti" tervalle vuide qui fe trouveroit entte la felle & le coccix, fi on pofoit fur les tubérofités ; & comme ces parties pourroient varier par le mouvement mufculaire, on eft obligé, pour les affurer, de faire enforte que l’appui porte un peu plus fur les feffes que fur les tubérofités. Cela même foulage les parties inférieures du bas-ventre, fi effentielles à ménager. D’ailleurs, comme la réaâion des han^ ches pourroit porter le poids vers les oreilles du cheval, cette difpefuion favorife le maintien du corps dans l’attitude la plus propre à conftruire les forces qui doivent agir fur le cheval. Par cet ex^ pédientauffi l’épine du dos n’aura qu’une obliquité convenable. La réfuUante de ces trois points d’appui, fera donc elle-même oblique » & le corps hi^ main fera renfermé dans un parallélogramme dont la diagonale fera la verticale du centre de gravité du corps humain. ( V. fig. 9)*

Pofition de la Tête & des Epautéil

La tête ne devroit pas avoir d’autre pofition qner d’être bien droite fur fes deux épaules, portant bien également fur l’atlas, enforte qu’elle f^ en état, ea fe redreffant & en s’enlevant un peu, d’augmenter la puiffance du levier formé par la colonn^19)lstfcbrale. Ceux qui exécutent bien fe permettent quelque négligence là-deftiis. Mais il me femble qu’il vaut mieux obferver la grande règle fans affeâar tion.

h^ épaules font fufpendues derrière la poitrin »