Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/256

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p o s umqiiemeot ^ar des mufcies, enforte ^e leur pofition naturelle eft d’être baffes & bien égales. L^ur poids ne contribue pas peu à déterminer Tobliquité du haut du corps, & à maintenir les îeScs dans leur vérirable pofitiçn. Leur incUnafion même donne i la ceinture la facilité de fe poufler en avant.

Pojition des Cuiffis »

La cuiffe de Thomme efl compofée d*un feul os nommé fémur, fufpendu à la cavité cotiloïde par un ligament court & fort, appelle ligament rond » & par fes capfules. Cet os donne attache à un nombre confidérable de mufcles qui le font agir. Le propre poids de Tos devroit le’placer ; mais cela ne peut s*exécuter qu*aprés un temps confidérable de pratique, lorfque les aâlons convenables à Tart ne coûtent plus aucune peine. La grofleur & la forme de plufieurs mufcles s*oppofent à la pofition des cuiues, ainfi que l’emploi fouvent mal ordonné de ces mufcles.

Les 4leux fémurs font placés obliquement l’un vers Tautre, enforte qu’ils font plus écartés par en haut que par en bas, & forment ainfi une efpéce de trapèze. Ce font ces deux os qui embrafTent le cheval.

Si la natvre feule dirîgeoit la pofition des cuifies, il arriveroit qu’elles tendroient a fe ferrer ou à s’ouvrir exceffivement. Ces deux inconvénients font également à éviter. Dans le premier cas l’extrémité inférieure des cuifies feroit feule unie au cheval, & le mouvement qu’elle en recevroit la feroit remonter Se déplaceroit fans cefie la ceinture : il en réfulteroit l’effet d’un corps rond & gli/Tant, prefle obliquement par deux autres ; le cheval s’échapperoit 9 & les deux individus feroient défunis. Dans le fécond cas, l’ouverture dans laquelle le clieyal doit fe placer, deviendroit trop grande : alors Textrémité inférieure des cuifles ne toucheroit que très-peu ; le cheval ne recevroit plus d’aâion fuivie, parce que le corps de l’homme feroit incertain, & comme fur un pivot. Il faut donc, pour tirer parti de ces membres, augmenter l’efpace qui fe trouve entre les genoux, en les tournant en dedans & en ne forçant pas le mouvement d’adulte des cuifles : par-là, le grand trocanter revienffiRn peu plus eo devant ; le cheval pourra fe loger aifément ; & fï on abandonne à leur propre poids les cuifles ainfi tournées, * on les aura lurement à la pofition la plus convenable à l’art.

Quelquefois les deux cuifles n*ont pas là même facilité à fe tourner ; il faudra quelle travail fupplée à ce que la nature refufe ; & on parviendra enfin à appliquer fur la felle la partie de la cuifle qui préfente le plus de mufcles : c’eft ce qu’on appelle cuijfe tournée fur fon plat. L’habitude bien dirigée procure une forte de diflocation, qui efi nêceflaire, mm ï laquelle 00 sc doit arriver que Jfncement.

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Dtt Œnoux, des Jambes ù des Pieds. • Les genoux feront étendus, enforte que les muf «  des employés à l’articulation aient le moins d’action pomble. Si on étpit fans cefle obligé à les faire agir, cela occafionneroit une variété d’opérations & de forces qui brouilleroient le cheval, & rendroient l’exécution confufe. Le gen6Ù étant trop plié, ôteroit à l’aâion de l’homme la faculté de s’étendre le plus loin pofliblefur le corps du cheval, & de trouver ainfi le plus grand n’ombre de points de con* taâ, ce qui contrediroir un des premiers principes de pofition. De plus, il feroit à craindre que lacontraâlon de ces mufcles ne donnât de la dureté à la cuifle, & ne la rendit plus fufceptible de réaction : car devenant plus élaflique, elle feroit plus portée à fe détacher du corps de Tanimal par le mouvement. On efl au contraire obligé, par le relâchement raifonnable des mufcles, de rompre l’aâion du cheval r oppofez un corps n^ou à l’action d’un corps dur, le mouvement de ce dernier fe perdra pour lui.

La jambe doit fuivre la pofition que lui indique la cuifle, en tournant avec elle & en fe laiflant tomber par fon propre poids. Si la cuifle efl habituée à conferver la meilleure pofition poflible, U fambe le fera aufli ; car fes mufcles formant prefque toute la euiflTe, auront acquis le degré de con< trafUon néceflaire pour cela, *

Les mufcles qui compofent la jambe » font mou » voir les pieds : ils doivent être fort relâchés, enforte que ceux-ci n’aient d’autre pofition que celle que la nature leur donne, en obfervant cependant qu’ils foient aflurés & ne remuent pas fans cefle » Le travail bien dirigé donne une pofition fymctrique aux membres : fi on travaille fans étriers, la pointe du pied baifle un peu ; mais avec des étriers. le talon doit être un peu plus bas, & les doigt^ pofer fur les grilles.

Propriétés de la pofition des Cuijfes : L’homne qui a acquis une pofition telle quç nous venons de la décrire, a fans doute de la te «  nue » de la liaifon, de l’étendue > & de l’enveloppe, car il tient fur l’animal autant qu’il le peut ; & il y eft lié par le plus de peints de contaâ poflibles : fes membres font dans un beau, déploiement ; & il femble qu’il efl maître’de toutes les parties de fon cheval. C’eft-là l’objet qu’on fe pro «  pofe dansja pofition des cuifles.. Lorfque l’homme aura tiré parti de fon corps 8c de fa taille, au point d’avoir acquis ces propriétés ^ fans doute il aura difpofé fes membres d’une ma* nière convenable pour exécuter ; & il fera bien près d’opérer, & de pénétrer dans les finefles d^ cet art : mais c’eft le fruit d’un grand nombre d’années.

Pofition du Bras S^ de la Main ;

La ouin eft defiinée à faire agir les rênes, £t