Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/257

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145 PO S comme le premier effet des rênes eA de donner la pofition à la tête du cheval & de Vy maintenir > on eu obligé de la placer dans l’endroit oii elle éA à portée oe tout contenir.

Lorfqu’on connoirra bien le m^hanîfme du mors & fes opérations, ainti que la bonne attitude du cheval, on choiflra aifément la place qui coaviem à la main. La réfultante des opérations du mors eft formée par les deux rênes, & les deux rênes réunies donnent un angle donc le fommet doit néceflairement partager le cheval. H eft donc vifible que pour difpofer ainfi cet angle, la main doit être placée, dans la direâion’qu*aura le fommet de l’angle des deux rênes. CeA la pofition la plus certaine, parce que l’animal variant d’attitudes, & fon corps s*arrangeant différemment autour de fon centre de gravité » on ne peut fixer toutes les variations que la main doit éprouver. Je conviens que fî le cheval eA bien droit & bien ajuAé, & qu’il travaille fur le droit, je conviens, dis-je, (ju’alors la main doit être bien vis-à-vis du point milieu de l’intervalle des oreilles, du col & des épaules du cheval ; 8c que ce point doit répondre à la ligne blanchie du nombril de l’homme. Sa main ferapl^cée ainfi devant lui ; plus haute, fi ranimai baifle la téic ; & plus baffe, fi l’animal eA relevé dans fon encolure^^

Les doigts de la main feront placés fur une ligne perpendiculaire, par la raifon que, dans cette attitude, moihs de mufcles feront employés, & qu*il y aura moines de forces en aâion.]On ne peut néanmoins donner ceci comme une règle inviolable ; il eA des occafions où on fait agir plus fonement la rêne de dehors ; alors on tourne un peu le poignet, enforte que les ongles foienten haut : dans d’autres inAants on porte un peu^ la main en dehors pour élargir le cheval Si on fe fouvient toujours oue la dire^^ion des épaules & du col du cheval fuit la réf ^ltante des rênes, on pourra ne jamais donner à la main une fauÀe pofition.

L’àvant-bras doit être plié fur le bras, & foiltenir la main de manière que celle-ci ne foit jamais tombante. Le poignet ne doit pas s’arrondir ; car pour cet effet il faut faire agir des mufcles, & cela eA inutile pour la pofition de la main. Le bras, fuf<pendu dans Ip, cavité glenoïde de Tôméplate, tombera de foo propre poids d^os l’endroit où ce poids même le placera.

Tels font les principes les plus vrais de la pof*tion. Plus on connoitra l’utilité, l’ufage, la conftruâîon 8e les mouvements des membres de l’homîtie. plus on fera convaincu que c*eA d’après la nature bien connue, que nous fommes obligés de nous conduire. Le principal but au’on fe propofe, eA de mettre chaque membre oails l’attitude la moins pénible, & d’où il foit facile de le porter te p)us promptemeat où le beCbin lexige. Les membres étant placés, il faut les faire agir. 1 p o s

I Da Mouvtmtnts, tn ^inirJU

Xe mouvement d’un membre fain & bien cbnft ! tué, eA, fans aucun doute » fournis i la volonté de Thomme’: mais ce mouvement ne peut être bien réglé & bien appliqué, s’il n’eA bien connu. Il s enfuit que l’homme a befoin d*étudier la nature de fes aâions, afin de ne pas les confondre. % Dans le corps humain, certainesr parties reçaivent le mouvement, d’autres le donnent : les os font mus par les mufcles. Ce n’eA que par l’union de ces deux parties, que le mouvement exîAe. Dans une machine bien compofée, fi les pièces ne font d’accord, on ne peut s’affurer d’un non effet. Il eA donc important de connoitre les os, relativement à leurs mouvements, & les mufcles relati » vemcnt à leur propriété de mouvoir les os. Du Os, relativement à leurs mouvementSm La forme, la conAruâion & Tattadie de chaque os font telles, qu’ils peuvent aifément & fans aucun inconvénient fe mouvoir dans certains fens, & qu’ils ont une répugnance à fe prêter aus^ aâions contraires, répugnance qu’on nt fauroit vaincre fans détruire leur organifation.

Le changement de pofition des os, cet état par lequel ils lortent du repos, fe fait par flexion ou par révolution. La flexion convient aux panies cornpofées d’un nombre d’os reunis, comme la colonne vertébrale. La révolution eA le mouvement propre d’un os long, obligé pour fe mouvoir ^e prendre un appui fixe^

Les os qui font deAinés à fe mouvoir les uns fur les autres, font unis de deux manières. La première eA telle qu’une extrémité fphérique a fon attache au fond d’une cavité par le moyen d’un fort ligament » Dans la féconde aniculation, les deux os fe collent l’un fur l’autre, de manière qu’ils fe fervent mutuellement de bafe « 

On obfervera avec attention le centre du mouvement de l’oS) & la ligne que décrit ce mouvement. Le centre du mouvement des os de la première aniculation, eA fans doute un point fixe qui permet k l’os mobile toutes fortes de mouvements circulaires ou dejrotation. Dans le fécond genre au contraire, 4HI^ les deux os fe touchent dans une très^-grande quantité de points, il eA difficile de fixer celui qui eA le centre & conune l’appui de la révolution.

Nous devons divifér les révolutions des os ea fimples & compofées, eh particulières & en corn* munes. Les fimples ou les particulières font celles où un os feul, où bien une partie du membre, agit indépendamment de l’autre : les doigts de la main » * le poignet vont des mouvements fimples & parti* culiers. L’avant-bras a un mo^uvement compofé & commun, parce qull entraine avec lui la main. Les os feuls dont l’attache eft au fond d’une cavité, ont tous leurs mouvements propres, tandis Que les autres peuvent avoir un jnouvèmeiit com^