Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/267

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îç6 P O s le doîgt index faififfent la rêne fans forte, & le poignet s’élève & fe baiffe alternativement, fans que le réfte dû bras agiffe. Alors le mouvement eft opéré par une puiffance petite. Sicile ne fuffifoit pas, Thomme feroit agir Tavant-bras en le ilédîiffant & l’étendant alternativement, & répétant plufieurs fois cette aâion avec une vivacité plus ou moins grande. On agit ainfi par une tftâion qui certainement détermine le pli è la lengue. On" obfervera ici que le bras doit fe détacher du corps dans les petites fec^uiTes données à la rêne par Tavant-bras, afin de favorifer la direâion que doit avoir cette puiffance de trafHon ; car on doit fe rappelier un axiome inconteftable en cavalerie, qui e(l que le cheval obéit à une puiffance de traaion félon la direâion de cette puiffance. Le cheval fe plie quelquefois aifément, mais fon nez eft au vent. Alors on fe trouve obligé de baiffer tout le bras étendu, de le fixer en place, & de proportionner fa force & la tenfion de fes mufcles a la réfifiance de Tanimal & à fa difficulté à obéir. Dans cette opération, le bras étant difpofé tronvenablement, Taffurance du poignet fuffira pour vaincre les efforts de Tanîmal.

Dans les occafions où k rêne de dehors eft enlevée, on exécute les mê/nes actions qu’on em «  ploie lorfqu*on enlève le pli ; avec cette différence que le bras ne fera pas détaché du corpsi Après s^etre porté à la hauteur convenable, il s’y maintient ; mais le poignet ou Tavant-bras ^ agit pour retenir & rendre, par de petites flexions & de petites extenfions alternatives. Pour reporter la rêne, il eft néceffaire que Tépaule vienne un peu en avant > &que le btias fe porte vers le milieu du corps ; pour Télargir ^ au corftràire y on exécute lesaâions oppofées.

Lorfque lar même thain Aént les deux rênes, cette main doit conferver fa pofition moyenne, ainfi que Tavambras ; & dans le cas où Taâion des deux rênes eA égale, elle fe tient dans la pofition que nous avons indiquée. Mais s’il faut reporter les rênes en dedans, l’épaula vient en devant, le bras s^ pone auffi —, &’lavait-bras n’a point d’aâion particulière. Le bras n’éprpuvera pas d’oppofition à cette aâion par la contraâîon des mufcles antagoniftes ; car fi cela arrivoit, il y aurott de la gêne, & on doit Téviter fur-tout en ceci. Quelquefois on fait le mouvement contraire, & on pone les deux rênes en dehoré ; on fe contente de détacher le bras du corps & de e porter à lendroit convenable, fans changer rien à la difpofition de ravant^3ras & du poignet. Cette aâion qui, en apparence, paroît contraire aux vrais principes, ne Veft réellement que relativement aux circonfiances. S*il s’agit de fentir un peu plus la rêne de dehors, Tavant-bras ( le bras & la main étant dans leur pofition primitive) (e mettra dans l’attitude de fupination proportionnellement au degré de puiffance qu^on veut employer, fans que le poignet ^i a^cun mouvement propre. On pe refr p o s

fent guère la rêne de dedans lorfque la tnain feule tient les deux rênes. On fuppofe, lorfqu’on en eft venu là, que le cheval fe plie pour l’accord des mains & des^ambes. Si cependant il étoit néceffaire de la fentir, il faudroit fe fervir de la main de dedans. •■

Dans toutes les aâions du bras » une légère flexion dans fon articulation avec Tavant-bras i^ donne du moelleux.& de l’aifance à l’aâion. Dts mouvements & des opérations infenfibles font d’accord avec la fenfation du cheval:des aâions brufques y font oppofées. Souvent le relâchement ^ la contraâion fucceffive des mufcles eft un moyen fufHfant pour opérer fur le cheval, fans déplacer ni faire agir aucune partie du bras. On s’en convaincra aifement lorfqu’on aura monté des. chevaux, bien mis…

Quels que foient les moyens employés pour, riulfir, n’oublions pas que la réfultante des mufcles mis en œuvre, eft la figne dans laquelle le cheval obéit; & que le degré de force que ces mufcles acquièrent, eft celui de l’obéiflànce de l’animal.

Toutes cesaâiojJs fi compofées ne font comprî&s aifement d’un élève que par l’explication claire 6c précife, &fur— : rout par l’exécution que le maîcre en fait devant lui. L*efprlt prévenu s’appliquera, plus aifémenrà difcerner ce que le maître exécute, 6c l’écolier faifira plus promptement. Sans cela on. tâtonne longtemps, & la tardive expl^ôQce fait trouver fous la main ce qui ne s’en étoit jamais écarté, mats qu’on croyoit bien éloigné : tant il eft vrai que les chofes les plus faciles font fouvçnt celles dont on fe. doute îe âloins. Opération des cuîffes & des jambes : Les cuiffes une fois bien placées n’ont,. ou da moins ne doivent avoir, aucun mouvement à clie-. val pour opérer,’puifqu’on exige d’elles une grande, immobilité. Tout leur effet eft produit par la ten— ; fion & la dureté plus ou moini ; grande de leurs mufcles. On ne peut fixer le point convenable à chaque opération ; letaâfeul peut l’apprendre par le moyen d’un long ufage & d’effais réitérés. On doit coufultcr pour cela tout ce qui concerne ley fenfations du cheval, & le rcfultat des effet$ d^ l’attouchement fur les différentes parties de fou corps.

La jambe étant placée, n’a d’autre aâion que celle de fe porter un peu en arrière, pour exciter par ioncootaâles mouvements des mufcles qu elle va toucher, Ceft par une Cmple flexion du jarret i qu’elle agit alors. Opération unique qui n’a toute fa valeur que lorfqu’elle eft employée à propos & dans les jnftants juftes, comme on le verra dans 1% fuite, v^

Le pied ne doit point avoir de mouvement qui,’ par lui « mème & tour fenl, influe fur l’animal : ce ? pendant il concourt avec l$s jambes & les cuiftès à former l’aide fuivante »