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ner les jambes 9 eouraér les talons. On ne raurôit avoir les aides délicates » ni bien fentir les mOHv « meots d’un cheval, fi on ne tourne les cuîiTes enibrtequele dedans du genou touche la felle. V.

TOUX. Tout cheval qui touffe n’efî pas toujours ponAif ottcourbattu : quoique cet accident foit « n fymptéme deces’tteux niafadies, il n’eft quelquefois que Tavant-cotireur, & n’eiT eft pas •toujours fttivi. Si on nègligeott moins la toux, il y aurott moins de pouffes 8c’de courbatures. La toux peut venir d*avoir mangé du foin poudreux, une plume, ou d’avoir avalé de la pouffiére en été ; c’eftauffi quelquefois le commencement d’un morfondement.

TRAIN fe dit des chevaux & autres bêtes de ïbmme. C/eft l’allure ou la démarche du cheval. On dit, ce cheval a le train rompu, ri va de train, bon train, grand train. Un ba^ue, un bon coureur fuit aifément le train d*nn cheval. Le train ou la partie de devant du cheval font les épaules & les jambes de devant. Le train de derrière font les hanches & les— jambes— de derrière. Ce cheval rt’eft beau que par le train de devant. Un conp de canon a emporté à ce cheval, à ce mulet le train de derrière.

TRAQUENARD. Eritre-pas qui eft un train ou amble rompu, qui ne tient ni du pas, ni du trot, mais qui approche de Tamble. Traquenard fe dit auffi du cheval qui a cette forte d’allure.

TRAVAILLÉ. Cheval trop travaillé, qu’on a trop fatigué, furmené. Jambes travaillées, c eftà-dire, jambes fatiguées, ruinées.

TRAVAILLER un cheval, c’eft le manier, vionter deffus, l’exercer au pas, au galop. On dit «  on ne travaille pas aujourd’hui au manège. Ce cavalier travaille bien un cheval » il le travaille à courbettes, en rond, en quarré, fur les voltes. Il faut toujours travailler un cheval avec jugement, le carefier lorfqu’il obéit, ne le point rebuter en le travaillant avec excès & trop longtemps.

TRAVERSÉ. Cheval bien traverîé, c’eft quind il eft large & du poitrail & de la croupe.

TRAVERSER fe dit d’un cheval qui coupe la pifte de travers » qui jette fa croupe d’un autre côté que fa tète. Oj dit qu’un cheval fe traverfe en reculant, quand il ne recule pas auffi droit qu’il a avancé.

TRÉPIGNER. Un cheval qui trépigne eft celui qui bat la poudre avec les piedis de devant » en maniant fans embraffet’la volte, & qui fait fes mouvements courts, prés de terre, fans être aftîs fur les hanches. Les che^uz qui n’ont pas les ^files fouples & libres » âp qui avec cela n’ont guère de mouvement, ne f<>nt que trépigner. Un cheval peut trépigner même en allant droit.

TRICOTER fe dit d’un cheval qui remue vite les jambes en marchant, Sc oui n’avance pas.

TRIDE fe dit d’un pas, d’un galop, d’un mouvement de cheval qnt eft court & vire. Cheval qui T R Ô 283

a la « f Hère trîde, c’eft-à-dire, fort vite. Le pas tride eft un pas dont les mouvements font courts & prompts y quoiqu’nnis & aifés. Cheval qui ma* nie furies voltes fort trides y c’eft— à-dire, que les temps qu’il fait des hanches font fort courts & avec preftefle. Le mot de tride eft, félon quelques-uns, de M. de Labroue, & il ne Fa employé que pour exprimer lie mouvement des hanches.

TROMPER un cheval à la demi-verite d’une pifte ou de deux piftes. Cela arrive, par exemple, fi le cheval maniant à droite, & n’ayant encore fourni que la moitié de la demi— volte » on le porte un temps en avan^ avec la j^mbe de dedans^, & on repreaa à main gauche dans la même cadence qu’on avoir commencé ; pr-là on regagne Icndroit où la demi-volte avoit été commeticée i droite, & on fe trouve à gauche. On peut tromper un cheval à quelque main qu’il manie.

TROT. Pas plus vite que le pas ordinaire. Le trot eft une allure du cheval entre le pas & le galop. II eft l’allure naturelle de^ chevaux. Ils fe mettent aifénlent au trot quand on les preffe. hts chevaux des meffagerics vont prefqne toujours le trot. Le trot fe fait par les deux jambes qui font en croix ou diamétralement oppofées. Elles fe lèvent à*la-fois 9 tandis oue les deux autres font i terre : ce qui continue alternativement dans le même or* dre. Par exemple » le pied droit de devant & le pied gauche de derrière fe lèvent à-la-fois, tandis 3ue le pied gauche de devant & le pied droit de erriére font encore à terre prêts à fe lever quand les autres defcendront : ce qui eft aufti Tordre du mouvement du pas. Le cheval fe met de lui-même au trot » lorfque, cheminant de pas, il fe diligente & fe hâte ; 8c s’il eft un peu aidé de la gaule & du talon, il s’y achemine encore mieux. Cheval affuré & ferme au pas, au trot » au galop. Mettre un cho «  val au trot, le trotter. Ce cheval a le trot libre, il trouffe les jambes, il plie les bras eatrotant. Ua cheval entrouvert fauche en trottant. «  Db la nécessité du Trot pour assouplir lu JEUNES CHEVAUX, ET DE L’uflUTÉ DUPas. (LaGuériniére).

M. de la Broue ne pouvôit définir plus exaâe* ment un cheval bien dreffé, qu’en difant^ que c’eft celui qui a la foupleffe, Tobéiffance & la jufteffe ; car fi un cheval n’a le corps entièrement libre & fouple, il ne peut obéir aux volontés de l’homme avec facilité & avec grâce, & la foupleffe produit néceffairemcnt la docilité, parce que le cheval alors n’a aucune peine à exécuter ce qu’on lui demande : ce font donc ces trois qualités effentielles qui font ce qu’on appelle, un chtval ajufié. La première de ces qualités ne s*acquiert que par le trot. C*eft le fentiment général de toutslet favants écuvers, tant anciens que modernes, & ff parmi ces derniers, quelauês-uns ont vpulu, fans aucun fondement rejetter le trot, en cherchant daat uA petit pas raccourci, cette preitiière foupleffe & Nnij


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