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Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/304

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COU DÉS 193


feinte de tirer quarte ; & lorsqu’il revient à la parade au-dedans des armes, en même-temps je fais dégager subtilement sous sa garde & tirer à fond le coup de tierce au dehors desdites armes, la main la première & bien soutenue dans le principe, puis redoubler du coup repris & se retirer en garde l’épée devant soi.

Autre coupé sur pointe en trois temps de tierce en quarte coupée sous les armes.

L’épée engagée dehors des armes, ce coupé sur pointe se fait de la même façon que le dernier ; & au lieu de dégager pour tirer le coup de tierce au dehors des armes, je lui fais couper la quarte dessous la ligne du bras.

Coupé sur pointe, de quarte en tierce, en trois temps.

L’épée engagée de quarte au dedans des armes, je fais faire un appel du pied le long de la lame ennemie, frappant du pied droit, la main haute & la pointe plus basse, comme pour achever le coup droit, venant à la parade en baissant sa pointe, je fais retirer le bras a soi, le corps en arrière, relever la lame de l’épée en la passant par-dessus la pointe ennemie en dehors des armes, & relever la main, faisant feinte de tirer ; & lorsqu’il revient à la parade, dans le même temps dégager la pointe sous sa garde, & tirer de vitesse le coup de quarte au dedans des armes, la main la première & soutenue, le bras tendu, puis redoubler du coup repris de tierce, ensuite faire retraite l’épée devant soi.

Autre coupé sur pointe, en trois temps, de quarte en tierce, pour tirer de seconde sous les armes.

L’épée engagée au dedans des armes, je fais faire un appel & couper la lame par dessus la pointe ennemie, de quarte en tierce, de la même manière que le coupé sur pointe dernier, & au lieu de redégager quarte, tirer de seconde dessous les armes.

Coupé deux fois sur pointe, de quarte en tierce & de tierce en quarte, commençant par un appel du pied.

L’épée engagée de quarte, je fais faire un appel du pied, & couper la lame par-dessus la pointe de l’ennemi en dehors des armes, ou venant à la parade en baissant sa pointe, recouper une seconde fois par-dessus en tirant le coup de quarte au-dedans des armes, la main la première dans le principe, & se retirer en garde. Cette botte se fait sans que je l’estime.

Coupé deux fois sur pointe de tierce en quarte & de quarte en tierce, faisant d’abord un appel du pied.

L’épée engagée de tierce, je fais faire l’appel du pied & passer au mouvement de l’ennemi, l’épée sur la pointe au-dedans des armes ; ou parant en baissant la pointe, je fais recouper par-dessus & tirer le coup de tierce en dehors des armes ou de


quarte dessus les armes, la main la première, & se retirer en garde l’épée devant soi. Ladite botte se fait également sans estime.

D.

DÉSARMEMENT. C’est l’action d’ôter l’épée de l’ennemi lorsqu’il allonge une estocade de quarte. Il s’exécute ainsi : i°. dans l’instant que vous parez l’estocade de quarte que l’ennemi vous porte, saisissez de la main gauche la garde de son épée ; 2°. faites descendre la lame de votre épée sur le milieu de la sienne, ensorte que les deux lames fassent une croix ; 3°. tirez à vous la garde que vous avez saisie, tandis que de la main droite vous presserez la lame de son épée avec la votre. Nota. Exécutez vivement & avec adresse. Voyez différents désarmements, fig. 34, 35, 36, 37, 38, 39 & 40.

Manière de faire tomber l’épée de la main sur la quarte.

L’ennemi s’abandonnant en tirant le coup de quarte au-dedans des armes, je fais parer du cercle, la main tournée quarte & élevée à la hauteur de la bouche avec la pointe basse, le corps en arrière ; & dans le temps du coup paré, je fais retourner la main subtilement de tierce sans la baisser, en frappant d’un coup ferme le foible de sa lame avec le fort du tranchant de l’épée, toujours la main tournée tierce, ce qui lui fait ouvrir les doigts & tomber l’épée de la main.

Autre manière de faire tomber l’épée sur la tierce.

L’ennemi tirant à fond de tierce dehors des armes, je fais parer de prime la main élevée à la hauteur du front, la pointe basse ; & dans le temps du coup paré, je fais subtilement lever la pointe de l’épée, & frapper avec le fort du tranchant sur le foible de la lame ennemie, un grand coup de fouet sec & court, ce qui fait ouvrir les doigts & tomber l’épée.

Désarmement sur le coup de quarte au-dedans des armes.

L’ennemi s’abandonnant en tirant le coup de quarte en-dedans des armes, je fais parer son épée d’un coup sec avec le fort du tranchant en ligne traversante, appuyant dessus sa lame en en-bas, la main retournée de tierce les ongles en-dessous, avançant le pied droit dans le même temps, sans faire suivre le pied gauche, jettant brusquement la main gauche sur la garde, la tenant ferme, le bras étendu, la soutenant en dehors des armes, lui présentant la pointe de l’épée sur le corps, par-dessous son poignet, directement sous la ligne du bras ; & en cas de résistance de la part de l’ennemi, je fais avancer le pied gauche auprès du droit dans sa force, ou reculer le droit auprès du gauche, suivant l’occasion, de sorte qu’il ne pourra