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pas tant pUer îe poignet, parce qu’il parouroît outré , & il en eu de même des jambes » quand vbus pliez le genou ; c’eft le cou -de -pied qui achève le mouvement , en relevant le pas , & ainfi du coude avec le poignet.

Ainfi pour les mouvoir de haut en bas, les. bras étant placés , il faut plier le coudo & le poignet : <5c lorfque les bras font plies , vous achevez de les étendre. Enfuite ils fe remettent dans la fituation où ils étoient. De même lorfque vous prenez un mouvement des poignets, ils doivent îe plier & s’étendre de même que lorsqu’ils fe plient avec les coudes.

Quant au fécond mouvement qui fe prend de bas en haut, les mains fe trouvant en deffous : il faut plier les poignets & les coudes , en faifant feulement un cercle , en obfervant que les deux bras fe doivent plier également l’un comme "l’autre, & revenir à leur première attitude. Ce dernier mouvement de bas en haut , n’eft pas moins néceflaire que le premier , parce qu’il y a des pas auxquels il faut les prendre de bas en haut ; de plus , pour les oppofitions , ordmairement le bras qui eft étendu le tourne en deffous , & il fe plie en s’oppofant au pied contraire. A regard des mouvements de l’épaule, comme ils ne font guère diftingués que dans les pas tombés ; lorfque vos bras font étendus , il faut les laiffer baifler un peu plus bas que les hanches , fans plier les coudes ni les poignets ; & lorfqu’ils ont baiffé , iU fe remettent à la hauteur d’oîi ils font baiffés , ce qui ne fe fait que par le mouvement de répaule. • r r A

De touts les mouvements qui fe font en danfant, c’eft l’oppofition ou contrafte du bras, au pied qui nous eft la plus naturelle, & à laquelle on fait le moins d’attention.

Par exemple , regardez marcher différentes perfonnes , vous verrez que lorfqu’ils portent le pied droit en avant, ce fera le bras gauche ciui s’oppofera naturellement ; ce qui meparoîiêire une règle certaine.

C’eft fur cette même règle que le» habiles danfeurs ont conduit leurs bras , ToppoCtion du bras au pied, qui eft, que lorfque vous avez le pied droit devant, c’eft le bras gauche «jui doit être oppofé pendant l’étendue de ce pas, je dis l’étendue du pas , parce que pour le temps de courante en avant , qui n a qu’un pas , fi c’eft du pîed droit , le bras gauche s’oppofe de même que le pas de bourrée ou fleuref en avant , quoiqu’il foit corapofé de trois pas . il n’oblige pas à faire trois changements de bras , il fuffit de l’oppofer au premier pas. , * ’ .

Il faut que le corps foit droit , la tête tournée ducftté du bras oppofé, qui eft le droit, & qui eft plié devant yous , la main à la hauteur de Tépaule & même devant ; le bras gauche étendu à côté & même un peu en arrière , mais élevé à la hauteur du creux de l’cftomac i le corps pofé fui B R A

le pied gauche , le talon du pied droit levé & pr£t à partir.

Mais lorfque vous voulez changer d’oppofition , remarquez que vos deux br^ agiftent enfemble » & font chacun un mouvement contraire , en ce que le bras qui eft étendu fe tourne en-deftbus, & celui qui eft oppofé fait un demi cercle ; ce qui fe doit faire dans le même temps , pour que l’un & l’autre fe trouvent également en-deflbu$. Etant donc tous les deux en-deffous , le bras gauche , retourné de bas tn haut , Ift droit du même temps ne fait que retourner la main en-deffus ; ce qui fe fait par un petit rond du poignet de bas en haut , & termine le changement d’oppofition : quoique j’aye fait remarquer que ces mouvements fe doivent faire enfemble , je répète une féconde fois que ces mouvemens fe doivent prendre avec beaucoup de douceur & de fuite , pour en rendre l’exécution plus facile , & je conieillerois de fe préfenter devant un miroir , & là d’y conduire les bras de la manière que je viens de montrer , pour peu de difcernement & de goût que l’on ait , la glace fera d’abord appercevoir des fautes qu’on y fera , & par conféquent l’on s’en corrigera. Ce font tous les moyens les plus faciles & les plus courts que je puifte fournir pour faire les mouvements des bras avec la grâce & la préciûon que l’art le demande.

Après que l’on s’eft mis dans l’habitude de fe mouvoir les bras avec touts les agréments qu’ils doivent avoir , fi Ton veut acquérir la facilité de lets faire avec les pas, on n’en peut point choiCr de plus aifée que les temps de courante , ou pas grave , qui eft très-lent dans la inanière de le faire ; outre que Ton s’accoutumera aufli d’accorder les mouvements des bras avec les jambes. Premièrement , vous devez vous reflbuvenîr de la manière dont fe fait le temps de courante , qui eft de plier & de vous relever avant de paffer le pied devant.

Le corps fera pofé fur le pied droit à la quatrième pofition, le talon du pied gauche levé ; n’y ayant que la pointe du piea qui touche à terre , & qui par conféquent eft prête à marcher ; le bras gauche oppofé au pied droit , & le bras droit étendu à coté , la main en dehors* Pour commencer ce temps , il faut approcher le pied gauche du droit ; &en l’approchant , laiffez tourner votre coude en demi cercle de haut en bas» Alors le corps eft pofé fur le pied droit , le pied gauche en l’air, les deux talons l’un près de l’autre , les bras en-deftbus à la même hauteur. Pour vous relever après oue vous avez plié i (ce que l’on peut ’dire être dans l’équilibre ), le corps doit être fur la pointe du pied droit , la jambe gauche étendue comme la droite , mais fon pied en Vair , les mains tournées en dehors. Enfin vous devez prendre ToppoCtion contraire au

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