Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/399

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3i8S ' C H O connoit par la tête noire de la pofition & le foiipir qui la fuir. Le premier pas fuiv^nt fft un pas ou- vert en dedans qui dure une noire ', on voit au commencement de ce pas le ilgne en Tair» fuivi de icelui de tourner un quart de tour ; ce qui fait con- nottre que ce pas doit être fait fans que le pied pofe à terres il eft fait par le pied droit , qui revient fe placer à la pofition. Le pas fuivant eA encore af- teâé du figne de tourner un quart de tour ; ce qui remet les danfeurs vis-à-vis l'un de l'autre. On y trouve aulTi lefigne de^ mains tranché ; ce qui fait connoicre qu'à la fin de ce pas les danfeurs doivent fe quitter. Ce que nous avons dit jufqu'à préfent , fuffit pour entendre comment on déchiffre les danfes écrites. Nous laifibns au leâeur muni des principes établis ci-devant , les dernières mefures de l'exem- ple pour s'exercer , en l'avertififant cependant d'une chofc cffentielle à fîçavoir ; c'eft que lorfque Ton trouve plufieurs pofitions de fuite , comme dans la mefure 7 > 8 , les mouvements que les pofitions repréfentent fe font tous en la même place; il n'y -a que les pas qui tranfportent le corps du danfeur d'un lieu en un autre, & que la durée de la fomme de ces mouvements qui doit être renfermée dans celle du pas précédent. Si la tête d'une pofition eft noire , ou fi elle eft blanche , & qu'il forte de fa tête un pas; alors on compte le temps qu'elle marque. Il y a un exemple de l'un & de l'autre dans la mefure 798, le reAe cù. fans difBcuitè. Un manufcrit du fieur Favier m'étant tombé en- tre les mains , j'ai cru faire plaifir au public dé lui expliquer le fyûéme de cet auteur » d'autant plus que ion livre ne fera probablement jamais im- primé. Mais avant toutes chofes , je vais rapporter ion jugement fur les méthodes de chorégraphie ^ fur lesquelles il prétend que la fienne doit préva- loir : ce que nous difcuteronsdans la fuite. Les uns , dit-il , prétendent écrire la danfe en fe fervant des lettres de l'alphabet , ayant réduit , à . ce qu'ils difent , tous les pas qui fe peuvent faire au nombre de vingt-quatre , qui eft le même que celui des lettres ; d'autres ont ajouté des chiâFres à cette invention littérale , & donnent pour marque à chaque pas la première lettre du nom qu'il porte , comme à celui de bourrée un B , à celui de menuet un M, à celui de gaillarde un G, &c. Ces deux manières font à la vérité très-frivoles ; mais il y en a une troifième ( celle du fieur Feuillet que nous avons fulvie ci-devant en y faifant quelques àmé* licrattons ) , qui paroir avoir plus de folidité ; elle fe fait par des lignes qui montrent la figure ou le chemin que fuit celui qui danfe , fur lelquelles li- gnes on ajoute tout ce que les deux pieds peuvent figurer, &c. Mais quelques fuccès qu'elle puifle avoir , je ne laifierai pas de propofer ce que j*ai trouvé fur le même lujet , & peut-être que mon travail fera aufii favorablement reçu que le fien , iaas pourtant rien dimiauer de la gloire que ce c H o fameux génie s*eft acquife par les belles chofef qu'il nous a données. Cet auteur repréfente la falle où l'on danfe par des divifions fàhes fur les cinq lignes d une partie de mufique ( voye^la fig,x ) ; les côtés partent le m^e nom que dans la /i^. /« pL de chorégraphie^ qui repréfente le théâtre , chaque féparation de ces cinq portées rcoréfente la falle » quelque largeur qu'elle ait ; c eft dans ces falles que Ton place Us caraâères qui repréfentent tout ce que l'on peut faire dans la danfe , foit du corps , des genoux ou des pieds. Le caraâère de préfence du corps eA le mêmp dans les ùtMX chorégraphies (^voyeiç^ la fig. 4 ) ; mais celle-ci marque fur les préiences du corps le côté où il doit tourner ; ainfi la fig* 5. fait voir que le corps doit tourner du côté droit » & h fuivante qu'il doit tourner du côté gauche. Par ces deux fortes de mouvemens le corps ayant divers af- pedb 9 c'efl-à-dire , étant tourné vers les différens côtés de la falle, on peut les marquer par les fig, 4 « 7 » S > 9- La première (4) repréfente le corps tourné du côté des fpeâateurs , ou vers le haut de la falle ; la féconde (7) repréfente le corps tourné , enforte que le côté gauche eft vers les fpeâateurs ; la troifième (8) , que le dos efi tourné vers t% fpeâateurs ; & la quatrième (9) , que le côté droit les regarde. Mais comme la falle a quatre angles , & que le corps peut ètrt tourné vers les quatre coins , on en marque la pofition en cette manière , ( v^ye^ la fig, 10 ) ; le coin i à gauche des fpeâa- teurs s'appelle le premier coin ; les fécond , troi- fième, quatrième, font où l'on a placé les nom* bres 2,3,4. Outre ces hnitafpeâs, on en peut encore ima* giner huit autres entre ceux-ci , comme hifig- 1 1 le tait voir. Ces feize afpeds font les principales marques dont on fe fert ; elles fe rapportent toutes au corps , mais comme il faut marquer touts les mouvemems que 1 on peut faire dans une entrée de ballet com- pofée de plufieurs danfeurs , foit "qu elle fiit de belle danfe ou de pcfiure, comme font les entrées de gladiateurs , de devins , d'arlequin , foit que les mouvements foient femblables ou difTérens , foit que quelques-uns des danfeurs demeurent en une même place pendant que les autres avancent; ces difTérens états feront marqués par les caraâères fui- vans ; la/^. 4 repréfente p corps droit & debout; ^fig* 12 le corps penché en avant 'comme dans la révérence à la manière de lliomme , ce que l'on connoît par la ligne qui repréfente le devant du corps qui efi convexe ; la fuivante ( 13 ) repréfente le corps penché du côté droit , ce que l'on con- noit par la ligne de ce côté , ce qui efi concave ; la/f. 14 fait voir que le corps penche en arrière , ce que l'on connoît par la ligne du dos qui eft con- cave; enfin zfig. 15 fait voir que le corps penche du côté gauche. L'idée de marquer les temps des pas par laforo^ Digitized by Google