Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/402

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C H O mâtthit fiAflftq^le on place les %ieid6S agré* i&ents, comme plié, élevé» fauté, cabriolé » dcc. il e(l bon d’examiner ces mêmes marques , pour connokre toutes- Us places que le corps peut accu* p«r fur la ligne de front.

Par iaifig. 4} , on verra que le corps efi pofë au milieu 9 du côcé gauche de la (aile ; c’eâ la pofirion dans laquelle ^fig* 43 le repréfente au même lieu >• pMÎfque i*aâion qui y efl marquée n’oblige point le corps à faire aucun changement ; le pied en Tair r|ai derrière la pofitîon le porte en Tair de côté à la ji^. 44’ y laKTant toujours le poids du corps fur le pied gauche : tsfig, 44, 45 > 46 , 47 , le repréfen* tent un peu plus éloigné de ce côté , ce qui fe peut encore en autant d’autres places que Ton jugera à propos , félon le nombre de pas qui peuvent être faits en largeur d’une falle ; lès fituations fur la Ion-Π; ueur font marquées par les lignes de portées & es intervalles des mêmes lignes.

En donnant à toutes les places les feize afpefts dont il eil parlé ci- deâus , & qui font repréfentés /^. 1 1 ; il. eft cenain qu’il n’y a pas un feui endroit d’une falle , oii l’on ne puifle marquef telle pofition des pieds & iituation du corps que l’on voudra ; ce qgiii efi tout ce que Ton fe propole de faire quand on veut écrire une danfe fur le papier. On écrit auifi dans ce nouveau fyfiême l’air audeflus de la danfe » & le tout fur du papier de mufi* que ocdinatre , enfortc qu’au premier coup * d’œil une danfe écrite en cette manière paroît un duo ou un t/îo » &e. û deux ou pluûeurs danfeurs danfênt enfemble.

Nous avons promis de comparer enfemble ces deux manières , nous tenons parole : nous croyons, quoique Tiiivention de cet auteur foit ingénieufe , que Ton doit cenendant s’en tenir à celle du iieur Feuillet» où la ngure des chemins eft repréfentée, fur- tout depuis que nous y avons fait le changement communiqué par M. Dupré , au moyen du quel oa connoit 1% valeur des pas par la couleur de leur téce» ainfi qu’il a été expliqué dans la première partie de cet article y Tinconvënient de ne point marquer les chemins eâ bien plus important que celui qui réfulte de ne poiiu écrire la mufique fur les lignes & dans les intervalles , comme quelques auteurs l’s^/oient projpofé*^0>i/^ TartideMusiQUE» où les chofes font diicutées. ( U )

Après l’expofition de cet art , nous allons placer ce que M. No verre , grand ]uge en cette partie , petMe de fes avantages.

La chvrégraphu » dit^t, eft l’art d’écrire b daafe à l’aide de difftrens fignes , comme on écrit la mufique à l’aide de figures ou de caraâères défi> gjiés* par la dénomination (}es notes » avec cette dftfiireocc qu*un bon muficien lira deux cents mefores dans un in{)ant , & qu’un excelleiit chorégrs 4>lM ne déchiffrera pas deux cents mefures de daniè en deux heures. Ces fignes repréfentatiÊ fe coAçcÂteai aifément ; on les apprend vite , on les QubUe de même* Ce genre d’écriture particulier à 1 c H o J9t

notre art , & qiae les anciens ont peut-être Ignoré , pouvoit être néceffatre dans les premiers momcns .où la danfe aétéafTervieà desprkicipes. Les maîtres s envoyoient réciproquement de petites contredanfes Ôc des morceaux brillaos & difficiles , tels que le menuet ^ Anjou , U Bretagne , la mariée , le paJJi’Died f fans compter tncoxt tes folies (T Efpa^ gney lapavonne , la courante ’y la bourrée d^ Achille & l’allemande. Les chemins ou la figure de ces danfes étoient tracés ; les pas étoient enfuite indiqués fur ces chemins par des traits & des iîgnes démonfira*tifs & de conventioi» ; la cadelice ou la mefure étoit marquée par de petites barres pofées tranfverfalemem, qui divifoient les’ pas 6c fixoient les temps ; l’air fur lequel ces pas étoient compofés fe notoit au-deâu$ de la page , de forte que huit mefures de chorégraphie équivaloient à huit mefures de mufique. Moyennant cet arrangement , on par-* venoit à épelcr la danfe , pourvu que l’on eût la précaution de ne jamais changer la pofition du livre , & de te tenir toujours dans le mêmQ Cens. Voilà ce qu’étoit jadis la chorégiapkie, La danfe étoit fimple & peu compofée, la manière de l’écrire étoit par conséquent facile, & on apprenoit à la lire tort aifèmenr. Mais aujourd’hui les pas font compliqués , ils font doublés & triplés ; leur mélange eAimmenfe : il eft donc trés-difficile de les déchifirer. Cet art au refte eft très- imparfait ; il n’indique exaâement que l’aâiocr des pieds ; & s’il nous défiene les mouvements des bras y il n’ordonne ni les pofit ;ions ni les contours qu’ils doî» vent avoir ; il ne nous montre encore ni les atti-. tudes du corps , ni fes effaaments , ni les oppofitiont de la tête , ni les fituations différentes , nobles & aifées , nécefiaires dans cette partie ; & je le regarde comme un art inutile , puifqu’il ne peut rien pour la perfeâion du notre.

Je demanderois à ceux qui/fe font gloire d’être inviolablement attachés à Xtl clwré^raphie ^ iL que peut-être je fcandalife , à quoi cette fcience leur a fervi l quel luftre elle a donné à leurs talents ?, quel vernis elle a répandu fur leur réputatiou ? Ils me répondront , s’ils font fincères , que cet art n’a . pu les élever au-defiTus de ce qu’ils étoient, mais, qu’ils oot en revanche tout ce qui a été fait de beau en matière de danfe depuis cinquante ans. m Confervez, leur dirai- je, ce recueil précieux ; votre n cabinet renferme tout ce que les Dupré ^ les. » Camargo , les Lany & peut-être même les Blondi y» ont imaginé d enchalnemens & de temps fubtiis, w hardis ou iiig nieux ; & cette colleflion eft fans n doute très belle ; mais je vois avec regret que^ » toutes ces» richeffes réunies n’ont pu vous wùn ver de rindig«nce dans Jaquelle vous êtes des M biens qiie vous auriez tirés de votre propre >i fonds. Emafiez tant qu’il vous plaira , ces foibles " monumens de la gloire de nos danfeurs célé- »> bres , je n y vois S l’on n’y verra que le pren mier trait ou la première penfée de leurs talens * v> je n’y diâinguerai q^ue des beautés éparfes , fans.