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derrière, parce que le corps ne seroît plus dans son aplomb, & que le pied se croisant plus que la pointe, le pied qui marche reviendroit en dedans.

R.

REVERENCE ; manièic de felucr. Je cortmencerai par ceike en avaof : le corps droit » gliiïez le i>led devant vous « (bit le droit ou le gauche, pour e paAer ik)a proportion ordinaire > qui eft la quatrième poTition. Lé corps ne fi : doit incliner ou plier qu*aprèi que vonsaurea commencé de paflerle pied, parce qne le corps fuit la jambe 9 & qu’elle doit fe faire de fuite.

ie dis donc 9 qot voua dei^ez f atfer le pied don* cernent devant vous, en kûATam le corps poft for le fûed^ derriine. Alors le genou ell obligé de fe plier par le poids du corps : an Heu que la jambe qui eà derant, doit être tort étendue : mats rincli* nation du corps fe fait de fuite p p^us ou moins profonde 9 félon la qualité des perlonnes que vous Taluez ; ^ & la réte’même s’incline » ce qui efi encore une des parties eflentielles de h révérence. En pliant ia ceintuft, n’éiendec pas le genou de la jambe qui Telle derriève t parce que cela femlt lever la hanche, 8c —At pltis voua feroit parokre le corps de tra* ^era ; an lien qu^étam comme je votis le démontre » toutes les parties (e ftmtiennent par leur oppofé : anais torique vous vous redreff »  » que ce foit avec k même douceur que vous vous êtes plié ; & en vous redreflant » laifTez pofer le corps fur le pied de devant ^ ce qui donne la liberté à celui de derrière d’agir, foit pour aller en avant ^ ou fe porter à côté, pour faire une féconde révérence, qui fe -£iit ctrdinairement en arriére, ce que j’expliquerai dans la manière de faire les révérences en entrant ’dans un appartement.

« Quant a la révérence en paffimt, elle fe ht comme celle enavant, excepté qu’il faut effacer le corj>s en paflant devant les perfonnes que vous faluez. Ef£icer f fignifie que vous vous tournez à demi du côté qu’elles foiit, mais en gliflant devant foi le pied Hnii fe nt>ui^e de leur côté » foit à droite, foit h gaucne, en fe pliant de la ceinture & s*incUnanc la tése du mêdie temps.

Si on fdne du côté gauche, c*eft le pied gauche « pii doitfe glifler devant ; ce qui s’obierve de même du côté droit : mais comme cette révérence fe prath |ue en diiSérents lieux, elle mérite que jefàfTe reffentirles endroits où on la doit faireayecplus d’atientioïi. Par exemple « lorfque vous paSW dans une • rue V il ne la faut faire que très légèrement. Cefl, à prop^eiuent parler, une révérence en marchant. ^ Mais pour celles qui fe font dans les promenades, comme’aux ThuAeries ou autres fembiables, où efl ordinairement l’aflemUée que nous difons du grand monde » il ne Eut pas les faire avec la même légèreté « elles doivent être faites plu&piodérément> elles out bea^ôup plus de^tacci.

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On doit aulli faire attention que » lorfque l’on fo

! |romène, on tient ordinairement le chapeau AeU 

bus le bras. Si quelgu^un d’un rang au — deflus de vous vous falue, c’eft de prendre votre chapeau de la main droite, & de faire de fuite votre révérence très-profonde, pour marquer plus de refpeâ. Autre remarque très-néceflaire ; c’eA que lorfque vous pliez le corps, de ne pas incliner (i fort la tête, que 1 on ne pui^e vous envifager, faute d autant pIus]grofriére, que vous jetiez la perfonne dans If doute de favoir h c’efl elle que vous faluez ; de même qu’avant de commencer votre révérence, dé regarder mode/lement la perfonne, ce que l’oit appelle, adreffer fa révérence ^vîint de la hiire. Je fuis très-perfuadé que, lorfqu’on fera attention i ces remarques que je viens de faire, on fera cei révérences avec toute la grtce qii’elles méritent d*ètre faites. Mais comme rien n eft pluscap^le dé nous apprendre, que de répéter fouvent ce quç nous voulons (avoir ; c*eft à cette occafion que j’ex* horto fur-tont ks jeunes gens qui demeurent dans les académies & les collèges, à s’appltauer à bieit htre CCS révérences jp2xce qu’ils y font plusexpofés que partout ailleurs, par les fréquentes rencomrea qu’Us font & qu’ils ne peuvent éviter, en allant 8c venant, foit de leurs maîtres, ou de leurs régents f qu*ils font obligés indifpenfabl’ement de faluer. Je les exhorte, dis— je, à s*y appliquer, pour qu’ils en acquièrent l’habitude, ann qu ils ne fe trouvent pas décontenancés, comme il leur arrive très* fouvent dans les compagnies extraordinaires, dana lefquelles ils fe trouvent.

Ces révérences fe foottout différemment de celle. ! l enavant, auifi font— elles plus refpeAueufes ; c’efl pourquoi elles demandent auffi plus de circonfpec* tion ; mais on en efl récompenfé par le plaifir que Ton a de fe dîAinguer du vulgaire. Je fuppofe que l’on ait le chapeau à la main & le corps placé à la quatrième pou tion, ayant le corps placé fur le pie4 fauche, & par conféquem le droit prêt à panir, que on porte à côté fur la même ligne ; mais comme Ton pofe le talon le premier, en faîfant ce pas’ » cela donne la facilité au corps de fe pofer deffus. Puis Ton s’incline comme la deuxième figure ie repréfente, qui efl à la féconde pofition. Le corps donc pofé fur le pied droit, & le gauche prêt à partir, vous le tirez doucement derrière te droit, à la troifîème pofition, en vous relevant’à mefure que vous tirez le pied derrière, ce qui remet le corps dans fbn aplomb, & qui fait l’étendue de votre révérence.

J’ai vu plufieurs perfonnes fe plier de la ceinture & tirer le pied du même temps ; je la crois fort bonne ; mais de la manière que je viens de la décrire, elle m’a paru bien plus gracieufe & de meilleur air. J’ai ditauili quecette révérenceed contraire àcelle enavant ; cela eft vrai, car pour faire celle en avatit le premier mouvement efl de glifTer le pied devant ii de fe plier de fuite, afin qu elle ne paroifle point coujpée^pour celle en arrièrcivous marquez d’abord