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de Botanique de M. le Chevalier de la Mark, qui fait partie de l’Encyclopédie méthodique, & on y joindra les noms françois connus, sans traiter de l’Histoire ni des caractères, ni des classes, ni des genres auxquels les plantes cultivées dans les terres appartiennent dans les diverses méthodes. Il sera peut-être nécessaire de désigner sous le nom d’espèces ce qui n’est que variété dans la science de la Botanique, parce que les cultivateurs ne peuvent avoir égard aux divisions & aux rapprochemens des Botanistes.

En examinant la nature des terreins, nous serons moins d’attention aux distinctions admises par les Chimistes & les Naturalistes, qu’à celles que l’observation fait connoître à un Agriculteur éclairé par l’expérience.

Enfin nous parlerons au mot Agriculture des différens systêmes qui partagent les Cultivateurs savans sur la manière de se procurer les meilleures & les plus sûres récoltes.

JARDINAGE.

Cette branche de l’Agriculture comprendra tous les termes, tous les noms relatifs à cet art, placés dans l’ordre alphabétique le plus exaEt. On peut les diviser ;

1o. En termes propres au Jardinage.

2o. En noms d’ustensiles particuliers au Jardinage.

3o. En terme de pratique du Jardinage.

4o. En noms des végétaux cultivés dans les jardins.

Le premier de ces ordres est composé de tous les termes qui forment, pour ainsi dire, la langue de cet art, & qui, désignant moins les choses que leur manière d’être, n’ont besoin pour être entendus que d’une définition succincte, claire, & toujours placée sous leurs noms propres.

Le second renferme tous les termes d’ustensiles employés dans le Jardinage, comme bêches, rateaux, arrosoirs, cloches, châssis, terres, &c. Ces noms-ci, indépendamment de leur définition, nécessitent des descriptions détaillées, quelquefois des figures, & toujours leur usage.

Le troisième en forme de tous les termes de pratique, comme labours, marcottes, greffes, taillis, plantation, &c. Ces mots fourniront des traités particuliers qui doivent présenter, 1o. la théorie générale de chacune de ces cultures ; 2o. leurs différentes espéces ; 3o. leurs usages ; 4o. les moyens les plus expéditifs & les moins dispendieux de les mettre en pratique.

Le quatrième & le dernier ordre comprend tous les noms des végétaux qui font l’objet de cette partie de l’Agriculture. On choifira de préférence les noms françois les plus généralement connus des Cultivateurs, auxquels on ajoutera un seul synonyme latin, choisi parmi ceux que M. le Chevalier de la Mark a adoptés dans son Dictionnaire de Botanique. On suivra la culture depuis le semis jusqu’à la parfaite croissance de la plante ; on parlera ensuite de son usage dans la pratique du Jardinage, &c. Ses propriétés en Médecine ou dans les Arts seront simplement indiquées en deux mots, afin de ne pas empiéter sur les Dictionnaires des autres Sciences, dont chacune de ces propriétés doit être l’objet ; il en sera de même des descriptions botaniques, anatomiques, & de toute la partie de la synonymie étrangère qui appartient à la Botanique.

On ne traitera dans ce dictionnaire du Jardinage que des végétaux cultivés en Europe, soit dans les jardins potagers ou à fleurs, dans les pépinières ou dans les jardins de Botanique ; ce qui composera un nombre de plus de six mille végetaux. Les autres, qui ne sont connus que par les ouvrages des botanistes ou des voyageurs, ne seront point désignés nommément ; mais on donnera des préceptes généraux sur leur culture à l’article du pays où ils croissent.

Dans tous ces articles on aura le plus grand soin de proportionner l’étendue des détails à leur degré d’importance ; ceux qui concerneront les végétaux recommandables par leur usage dans l’économie & dans les arts, tiendront le premier rang.

Les synonymes françois des végétaux trouveront leur place à leur rang dans ce dictionnaire ; mais ils n’y seront que pour indiquer leurs noms propres, auxquels ils renverront.

Bois.

La troisième division comprendra les semis & plantations ; l’aménagement & l’amélioration des forêts ; tout ce qui a rapport à la culture & à l’exploitation des arbres, baliveaux, & futaies. Nous traiterons de la culture des arbres d’avenues & d’agrément pour les bosquets & l’ornement des parcs ; des arbres & arbustes qui, quoiqu’étrangers, sont aujourd’hui devenus presque indigènes pour nous. Nous ne nous bornerons pas aux seuls arbres qui constituent & font le principal avantage des bois & forêts, comme chêne, hêtre, frêne, bouleau, peuplier, &c. ; nous y ajouterons les arbres d’un moindre rapport, comme cormier, & ceux qui sont principalement destinés à être réduits en charbon, comme cornouiller, bourgine, &c. Nous n’oublierons pas les arbres des montagues, comme pins, sapins, &c. Au mot semis, nous parlerons de tout ce qui regarde la préparation de la terre pour cet objet, &c. Nous ferons des articles pour la culture & la nature des terreins généralement propres aux arbres ; & ensuite, à chacun des articles, nous indiquerons les différences convenables à chaque espèce : c’est le moyen d’être court & d’éviter les répétitions. Ainsi, en parlant du hêtre, nous indiquerons le terrein qui est le plus convenable